Les policiers et les pompiers ne veulent plus griller les feux rouge

Par Agence QMI
Craignant d'écoper d'une suspension de deux jours ou plus s'ils sont impliqués dans un accident, des policiers et des pompiers de Trois-Rivières s'abstiennent de franchir un feu rouge lorsqu'ils répondent à un appel d'urgence.
Si un véhicule de police a un accident en grillant un feu rouge, son conducteur est automatiquement suspendu de ses fonctions, même s'il n'est pas responsable de la collision et même si les dégâts sont mineurs.
Selon le syndicat des policiers et pompiers de Trois-Rivières, cette mesure vient affecter le temps de réponse lors des appels d'urgence, des répondants ayant même décidé de s'immobiliser aux feux rouges. Ils éteignent alors la sirène et les gyrophares et attendent que le feu passe au vert pour poursuivre leur route.
Le chef de police de Trois-Rivières, Francis Gobeil, maintient sa position. À moins d'avoir l'entière certitude qu'il n'y a aucun risque, les policiers doivent respecter le Code de la route.
« Il n'y a aucun type d'appel qui justifie que vous mettiez votre vie ou celle des autres usagers de la route en péril », a insisté M. Gobeil.
Le syndicat entend maintenant contester la suspension de l'un de ses membres à la suite d'une collision alors qu'il répondait à un appel en soutenant qu'il n'est pas responsable de l'accident, bien qu'il ait grillé un feu rouge.
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