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Grève étudiante: pas question de franchir les lignes de piquetage

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7 mars 2012
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Par Nicolas Ducharme

Contrairement à ce que la ministre Line Beauchamp propose, les professeurs du Cégep de Trois-Rivières et de l'Université du Québec à Trois-Rivières n'ont aucunement l'intention de franchir les lignes de piquetage en cas de grève étudiante.

Au collégial, où le vote de grève a lieu du 6 au 8 mars, le président du Syndicat des professeur-e-s du Cégep de Trois-Rivières, Jean Fournier, recommandera à ses membres de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas risquer leur santé.

« Le mot d'ordre a toujours été de ne jamais franchir les lignes de piquetage. Toutefois, un professeur doit pouvoir se rendre à son bureau pour rencontrer des stagiaires qui eux, ne sont pas affectés par la grève. »

M. Fournier n'a d'ailleurs pas apprécié que la ministre tente d'influencer leur décision.

« C'est aux associations étudiantes et à la direction du cégep d'entamer des pourparlers pour s'assurer qu'il n'y ait pas de débordements. Ce n'est pas à la ministre de faire ça. Elle a droit de dire ce qu'elle veut, mais nous, en tant que professionnels de l'enseignement, nous avons la liberté collective de nous positionner. »

D'ailleurs, le syndicat, qui relève de la CSN, s'est prononcé contre la hausse des frais étudiants prévue par le gouvernement Charest.

Situation différente à l'UQTR

Du côté de l'UQTR, la situation est quelque peu différente, puisque les professeurs sont tenus de se présenter à leur local de cours, grève ou non.

« Les professeurs n'ont pas le choix de se présenter sur leur lieu de travail. Toutefois, ils ne doivent pas se mettre en situation de danger. Nous allons leur donner la consigne de ne rien tenter de périlleux, ce qui peut signifier ne pas traverser les lignes de piquetage », explique Pierre Baillargeon, président du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQTR.

L'année dernière, lors d'une première grève tenue à l'université, les enseignants avaient dû donner leurs cours. Des groupes de manifestants étaient alors entrés dans les salles de classe pour demander l'arrêt des cours et demander aux étudiants présents de se joindre à leur mouvement.

Une initiative que plusieurs étudiants n'avaient pas appréciés, eux qui désiraient assister à leur cours, et qui avaient donné lieu à quelques engueulades. Une table avait même été lancée vers une manifestante en faveur de la grève.

Pierre Baillargeon craint d'ailleurs que de tels événements se reproduisent.

« Il ne faut pas oublier que ce ne sont pas tous les étudiants qui sont du même côté et il y a des risques de grabuge. Je crois que ce serait une bonne idée de lever les cours si jamais les esprits s'échauffent. »

Les étudiants de l'UQTR passeront au vote le 14 mars.

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