Le dossier de Silicium Bécancour rebondit à l'Assemblée nationale

Par Nicolas Ducharme et Agence QMI
Les retraités de Silicium Bécancour peuvent maintenant compter sur un appui de plus à l'Assemblée nationale en la personne d'Amir Khadir.
Le député de Québec solidaire Amir Khadir voudrait que l'Assemblée nationale fasse pression sur le gouvernement fédéral pour que les régimes de retraite des entreprises soient considérés comme des créanciers prioritaires dans le cas de faillites.
Le député de Mercier a déposé une motion en ce sens. Il souhaite que les élus des différents partis l'appuient, afin de corriger ce qu'il considère comme une injustice pour les travailleurs à l'emploi d'entreprises qui font faillite ou qui se restructurent.
M. Khadir a donné notamment en exemple le cas de l'usine Silicium Bécancour, où des retraités et des travailleurs risquent de perdre jusqu'à 40 % de leurs prestations de retraite.
L'entreprise, qui est propriété de Timminco, est sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) depuis le 3 janvier. La dette accumulée de l'entreprise est de 89 millions $, dont près de 14 millions $ pour le seul régime de retraite.
Le député de Mercier demande que la LACC garantisse un statut prioritaire aux dettes que les entreprises ont accumulées envers leurs employés.
« Ces régimes complémentaires de retraites ont été négociés pour assurer une retraite digne aux employés qui ont fait le choix de renoncer à une partie de leur rémunération pour assurer leur sécurité, a dit M. Khadir. Les protéger en cas de faillite est nécessaire pour assurer un minimum de justice. »
Les retraités de Silicium Bécancour ne sont pas les seuls dans la région à subir les contrecoups des difficultés financières de leur ancien employeur. À Shawinigan, les retraités de la Belgo ont vu AbitibiBowater, maintenant Produits forestiers Résolu, obtenir une période de 15 ans pour renflouer leur fonds de retraite.
À Trois-Rivières, la caisse de retraite des travailleurs de l'usine Kruger-Wayagamak est sous-financée à 30 millions de dollars. Et bien évidemment, il ne faut pas oublier les anciens employés d'Aléris, dont le fonds de retraite a été amputé de 32%.
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