Sentier important bloqué entre Trois-Rivières et Québec

Par Agence QMI
Un déraillement mineur amène le CN à bloquer le principal sentier de motoneige entre Trois-Rivières et Québec.
C'est dimanche soir dernier qu'un essieu d'un des wagons d'un train du CN a déraillé à Neuville, à un des deux passages à niveau du sentier de motoneige 302. La cause, selon le CN : une accumulation de neige, causée par une dameuse, qui a gelé dans les fentes du passage à niveau, entre les planches et les rails.
Devant cela, le CN a fait ni un, ni deux : il a placé des blocs de béton de part et d'autre des deux passages à niveau, qui sont situés tout près l'un de l'autre, pour empêcher les motoneiges et VTT de les emprunter.
Or, le sentier 302, c'est le principal lien entre la Basse-Mauricie et la région de Québec, une autoroute pour les motoneiges et les VTT, qui longe l'autoroute 40. Les beaux jours de fin de semaine, on estime que ce sont pas moins de 1500 véhicules qui empruntent ces passages à niveau; encore plus durant la semaine de relâche.
Informé de la situation par téléphone, Michel Labbé, du club de motoneige du Grand-Portneuf, dit qu'il a bien tenté d'argumenter avec son interlocuteur, mais en vain.
« On fait attention avec nos grattes, a dit M. Labbé. Nos gens sont équipés de pelles et s'ils voient qu'il y a trop de neige, ils descendent pour dégager les rails. La signalisation est installée adéquatement, aussi, pour avertir qu'il y a un chemin de fer. »
Au CN, on explique que le passage à niveau a été installé là, après entente, pour l'usage exclusif des propriétaires des terres agricoles riveraines, qu'on n'y a jamais accordé de droit de passage à quelque club de motoneige ou de VTT que ce soit et qu'il n'est pas question de le faire parce que l'endroit n'est pas assez sécuritaire. Une attitude que les utilisateurs du sentier trouvent cavalière.
« C'est la première fois que je vois une décision et une action aussi drastique se faire, comme ça, sans aucun avertissement », a dit Daniel Rémillard, président du club Quad Nature de Portneuf.
Même son de cloche de son collègue motoneigiste Michel Labbé, qui aurait bien aimé que le CN attende un peu, au lieu de prendre sa décision à quelques jours de la semaine de relâche.
« Ça aurait été bon d'attendre à la fin de la saison et qu'on nous donne le temps de nous retourner et de trouver une autre solution, a-t-il ajouté. Là, on est vraiment pris : au sud, c'est le chemin de fer et, au nord, c'est l'autoroute. »
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