Centralle Gentilly 2: Les gens d'affaires se mobilisent pour le maintien des opérations

Par Marie-Pier Cloutier | TVA Nouvelles
Le milieu des affaires de la région de Trois-Rivières se mobilise pour faire des pressions en faveur de la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, à Bécancour.
Plusieurs acteurs économiques et politiques se sont rencontrés lundi à l'Auberge Godefroy, où ils ont fait le point sur les retombées, autant en argent qu'en emploi, liées à Gentilly-2. Ils veulent convaincre Québec de garder la centrale en opération.
«Ça devient l'un des chantiers les plus importants au Québec. Oui, il y a le plan Nord, mais ça, c'est notre ''plan sud''», a lancé le maire de Bécancour, Maurice Richard.
Des retombées considérables
Chiffres à l'appui, les présidents des chambres de commerce de Trois-Rivières et de Bécancour ont partagé le résultat d'une étude sur les retombées de la centrale. Ils estiment que la centrale engendre des retombées économiques de 320 millions $, en plus de créer plus de 1600 emplois directs et indirects. Rappelons que 800 personnes travaillent à la centrale.
Même si certains ministres, dont celui de l'Environnement, ont fait savoir que le Québec n'avait pas l'intention de poursuivre dans le domaine du nucléaire, la ministre responsable de la région, Julie Boulet, est venue donner son appui aux intervenants.
«Je vais y mettre tout mon coeur et mon énergie pour aller de l'avant avec la réfection, a déclaré la ministre. Le gouvernement n'a pas l'intention de poursuivre dans le nucléaire, mais cette centrale existe, elle est sécuritaire et, surtout, a des retombées économiques considérables.»
Geste désespéré
Les opposants ont qualifié la campagne de promotion de geste désespéré. « Ils sentent que le gouvernement s'éloigne du projet de réfection de la centrale et je pense que c'est un geste de panique de leur part», a souligné Michel Duguay du Mouvement Sortons le Québec du nucléaire. Ils étaient d'ailleurs une quinzaine à manifester devant l'Auberge Godefroy, où étaient réunis 300 intervenants.
Espoir
Est-ce que le sort de sa jumelle au néo-brunswickoise va donner des munitions aux militants? Ils l'espèrent. C'est que la Commission canadienne de sûreté nucléaire a accepté, la semaine dernière, de renouveler le permis d'exploitation de la centrale nucléaire Point Lepreau au Nouveau-Brunswick. Ne tenant rien pour acquis, les militants en faveur de la réfection de Gentilly-2 entendent multiplier les moyens pour faire plier le gouvernement.
En attendant, les mois - voire les semaines - sont comptés avant que le gouvernement ne scelle le sort de la seule centrale nucléaire du Québec. Le gouvernement doit rendre sa décision au printemps.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.