Émanuelle Després a droit à une ovation à l'Assemblée nationale

Par Audrey-Ruel Manseau | Agence QMI
Émanuelle Després a franchi les portes de l'Assemblée nationale pour assister au dépôt de la pétition qu'elle a lancé, deux mois après avoir décidé de se lancer dans une lutte contre l'intimidation.
La jeune fille de 13 ans a reçu un accueil inespéré de la part du caucus péquiste. La députée de Champlain, Noëlla Champagne, qui a parrainé Émanuelle dans le projet, l'a présentée à ses confrères qui se sont tous levés pour l'applaudir.
«J'étais gênée, j'étais comme "Woo! Qu'est-ce qui se passe?"» a dit l'instigatrice de la pétition, encore ébranlée après l'accueil que les péquistes lui avaient réservé.
L'adolescente a mené jusqu'à l'Assemblée nationale une pétition de plus de 3000 signatures réclamant au gouvernement d'injecter plus d'argent et plus de ressources dans la lutte à l'intimidation.
«La balle est maintenant dans le camp du gouvernement [Charest]», a lancé la députée péquiste Noëlla Champagne.
Quand la jeune Trifluvienne, elle-même victime d'intimidation depuis plusieurs années, et son père ont décidé d'organiser une marche contre l'intimidation en décembre et d'en profiter pour faire une pétition, ni l'un ni l'autre n'aurait imaginé une telle mobilisation.
«Je suis très fier d'elle [Émanuelle], a dit son père, Robert Després. Je lui dis souvent qu'elle a réussi à faire bouger les choses, elle, une petite fille de Trois-Rivières.»
La ministre de l'Éducation Line Beauchamp a annoncé dimanche qu'elle présentera dans les prochains jours un projet de loi pour lutter contre l'intimidation.
Que ce projet de loi soit un geste électoraliste ou pas, Émanuelle n'en a que faire, elle qui a été jusque sur la colline, et qui a été entendue comme elle le souhaitait.
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