Le Conseil municipal divisé autour du dossier de la vérificatrice générale

Par Guillaume Jacob
Le statut et les liens entre la Ville, le Conseil municipal et la vérificatrice générale continuent de faire l'objet d'une polémique entre les élus trifluviens. André Noël, conseiller du district du Carmel, proposera lors de la prochaine assemblée publique une résolution qui proposera que le Conseil « réitère sa pleine confiance dans le jugement, la compétence et l'impartialité de sa vérificatrice générale, Andrée Cossette ». Une proposition que trouve contradictoire le maire Lévesque.
On se rappellera que le mois passé, la trésorière de la Ville avait envoyé une lettre à la Andrée Cossette pour lui signaler qu'elle avait commis une entorse à la politique de gestion contractuelle de la Ville en octroyant un contrat qui en était venu à dépasser les 25 000 $ à la firme Navigant sans aller en appel d'offres.
La vérificatrice générale s'était défendue en plaidant qu'elle n'était pas soumise à la politique parce qu'elle n'avait pas le statut de cadre, et qu'elle ne devait des comptes qu'au Conseil municipal.
« Il est nécessaire que le Conseil se réapproprie ce dossier », a souligné le conseiller André Noël, qui était censé déposer une résolution pour réaffirmer la confiance du Conseil envers la vérificatrice générale. Le conseiller a accepté de reporter le dépôt de cette résolution à la prochaine séance publique, car le directeur général de la Ville, Michel Byette, concerné par la résolution, était en vacances.
On peut lire dans le projet de résolution que « le bureau de la vérificatrice générale doit échapper à tout type de rapport de subordination qui serait établi en faveur de l'administration municipale trifluvienne et à tout type d'ingérence de la part du pouvoir exécutif de la Ville ».
De son côté, le maire Yves Lévesque maintient que la vérificatrice est soumise aux mêmes règles que tous les autres cadres, et qu'au surplus, la lettre qui lui avait été envoyée n'était pas une réprimande. « Mme Cossette n'a été soumise à aucune sanction », précise-t-il.
Selon le maire, le projet de résolution du conseiller Noël est contradictoire, car il va à l'encontre de la politique de délégation de pouvoir, adoptée par le Conseil, qui permet aux cadres d'accorder des contrats de moins de 25 000 $ de gré à gré.
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