C'est une priorité selon les joueurs

Par Nicolas Ducharme
Chaque vendredi, une vingtaine de joueurs, dont plusieurs aînés, chaussent les patins pour leur match hebdomadaire de la Ligue des vieux patins à l'aréna Jérôme-Cotnoir de Trois-Rivières Ouest. Ils étaient bien surpris lorsqu'ils ont appris qu'aucun des arénas de la Ville de Trois-Rivières ne possède un défibrillateur.
La cause semble toucher plusieurs joueurs de la ligue, puisqu'ils ont eu la malchance de perdre un de leurs coéquipiers l'année dernière lorsque celui-ci s'est effondré sur la surface glacée de l'aréna Claude-Mongrain, victime d'une crise cardiaque.
« Je pense qu'il en faut absolument un. Ça devrait être obligatoire, et pas seulement dans les arénas, mais aussi dans les lieux publics où il y a des activités sportives », ajoute Michel Morrissette.
« Je trouve ça inacceptable. Je crois que c'est aussi important que la zamboni. En plus, ce n'est pas un investissement élevé », lance Mona Pelletier, un joueur à la retraite, mais qui joue maintenant le rôle de marqueur.
Le hockey, un sport à risque ?
Le sport national du Québec, le hockey, serait-il plus risqué pour les aînés ? Marie-Josée Dubord, kinésiologue au Centre de médecine préventive et d'activité physique de l'Institut de Cardiologie de Montréal, explique que c'est plutôt le manque d'activité physique quotidienne qui vient hanter les joueurs.
« Le hockey est un sport intense. Ceux qui y ont joué plusieurs fois par semaine, durant toute leur vie, sont moins à risque. Mais c'est un danger pour les sportifs occasionnels puisque le hockey est leur activité d'une fois par semaine. Ils ne sont pas nécessairement en forme et n'ont peut-être pas subi une évaluation récente de leur médecin. Ils pourraient même être atteints d'un problème cardiaque sans le savoir. Un défibrillateur pourrait certainement leur sauver la vie. Plus rapidement la machine est amenée, plus la personne a de chances de survivre. »
Mme Dubord lance toutefois un avertissement. Personne n'est à l'abri d'un malaise cardiaque. « Ça peut frapper n'importe qui. Il y a de plus en plus de jeunes qui font des infarctus. C'est souvent relié au stress. Il m'arrive de voir des gens de 35 ans qui ont été foudroyés par une crise cardiaque. C'est la première cause de décès au Canada.»
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