Sudation fatale: troisième jour de procès
Gabrielle Fréchette, accusée dans le dossier du décès de Chantal Lavigne en juillet 2011.
Ginette Duclos et Gérald Fontaine, accusés pour le décès de Chantal Lavigne en juillet 2011.
Julie Théberge, une participante à la session de sudation extrême, qui a témoigné.
Le conjoint de la victime, Chantal Lavigne, au palais de justice de Drummondville.
Me Magalie Bernier, avocate de la couronne.
Collaboration spéciale Éric Beaupré
Le procès de Gabrielle Fréchette, Ginette Duclos et Gérald Fontaine, s'est poursuivi, aujourd'hui le jeudi 16 octobre, en lien avec le décès de Chantal Lavigne, 35 ans, au palais de justice de Drummondville.
Une survivante de la séance de sudation extrême, Julie Théberge, a complété son témoignage.
Elle se souvient notamment d'avoir entendu M. Fontaine lui parler, mais que son corps était dans un état second. Elle conserve peu de souvenirs, mais elle se rappelle s'être réveillée dans l'ambulance.
Rappelons que les participants à cette séance de sudation extrême étaient invités à se couvrir de boue, se recouvrir, par la suite, d'une pellicule de plastique et d'épaisses couvertures. Une boîte de carton était mise sur la tête des neuf participants.
En fin de journée le mercredi 15 octobre, Julie Théberge a mentionné être, elle aussi, passée bien près de mourir, mais qu’elle a eu plus de chance que Chantal Lavigne. Cette infirmière de 52 ans a mentionné avoir participé à une vingtaine de séminaires d'épanouissement personnel donnés par Fréchette entre 2008 et 2011.
À noter que Gabrielle Fréchette se faisait appeler «Séréna» lors des formations. Cette dernière disait être habitée d'une force baptisée «Melkisedek». Les bandes auditives déposées en preuve permettent d’entendre des échanges entre Mme Fréchette et les participants. C’est sous une voix très théâtrale, avec un accent européen, qu’elle donnait les consignes aux participant(e)s.
Le conjoint de la victime a également été interrogé et contre-interrogé le 15 octobre, notamment sur les antécédents de santé de Chantal Lavigne et sur son niveau d’implication dans ce type de groupe, elle qui aurait dépensé des sommes considérables lors de ces thérapies. Son conjoint a exprimé son inquiétude et son désintérêt face à ce genre d’exercices.
Aujourd'hui, le jeudi 16 octobre, en après-midi, les ambulanciers ont été interrogés.
Les trois coaccusés font face à des chefs d'accusation de négligence criminelle ayant causé des lésions corporelles et de négligence criminelle ayant causé la mort. Le procès se poursuit au cours des prochains jours. Divers experts et témoins sont encore attendus lors de ce procès.
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