Stéphane Abran clame son innocence

Par Guillaume Jacob
Stéphane Abran a été appelé à la barre des témoins dans le cadre de son procès pour agression sexuelle, attouchements sexuels et incitation à des contacts sexuels à l’endroit d’un mineur, le 8 janvier au palais de justice de Trois-Rivières.
Le président du Syndicat des enseignants et enseignantes de la Commission scolaire de la Riveraine a été longuement interrogé par son avocate, Me Susan Corriveau. Celle-ci est revenue sur les dates et les circonstances des gestes alléguées par la victime lors de son témoignage tenu au premier jour du procès, le 30 octobre dernier.
Celui-ci avait affirmé s’être prêté à une vingtaine de séances de masturbation en compagnie et parfois à la demande de Stéphane Abran, entre mars et août 2010. Aux dires de l’adolescent, qui avait 11 ans au moment des faits allégués, l’accusé aurait aussi pratiqué des fellations à son endroit.
Devant la cour, l’accusé a vivement démenti avoir posé les gestes décrits par la victime. « Je n’ai jamais fait cela », a-t-il répété à deux reprises. Il a aussi nié vivement avoir été surpris par l’adolescent en train de se masturber.
La victime étant mineure, il est impossible d'énoncer tout détail qui pourrait révéler son identité. Ce n’est toutefois pas un élève de l’école secondaire Jean-Nicolet, là où travaillait Stéphane Abran avant d’être nommé président du syndicat.
Tout au long de son témoignage, l’accusé a décrit l’adolescent comme un jeune au tempérament difficile, peu reconnaissant, et ayant la manie de tout critiquer.
En contre-interrogatoire, la procureure de la Couronne a tenté de souligner que Stéphane Abran occupait une position d’autorité à l’égard de la victime, qui avait de l’affection à son égard.
La tante de la victime ainsi que deux sœurs de l’accusé sont aussi passées à la barre des témoins. La preuve est maintenant complète. Le procès se poursuivra avec les plaidoiries des avocats le 21 février.
Stéphane Abran n’en est pas à ses premières accusations en matières sexuelles. Au début des années 2000, il avait été accusé d’agression sexuelle sur deux mineurs dont il s’était occupé dans les années 1980 et 1990. Il avait été acquitté pour insuffisance de preuves.
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