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50 ans et autant de défis

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7 mars 2014
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Par Matthieu Max-Gessler
TROIS-RIVIÈRES - 

Voilà un demi-siècle que le Conservatoire de musique de Trois-Rivières forme des musiciens et musiciennes de haut calibre. Les succès sont certes nombreux à célébrer, mais sans toutefois perdre de vue que l’institution doit, comme bien d’autres, constamment s’adapter à de nouvelles réalités.

L’idée d’avoir un conservatoire de musique en Mauricie ne date pas d’hier. La cofondatrice des Jeunesses musicales du Canada, Anaïs Allard-Rousseau, qui a d’ailleurs une salle de spectacle à son nom, en rêvait depuis 1946.

Ce rêve est devenu réalité en 1964, soit 21 ans après l’ouverture du Conservatoire de Montréal. Un début plutôt modeste, comme en témoigne l’actuelle directrice générale et ancienne élève de l’institution, Johanne Pothier.

«Je me souviens de mes premiers cours de violon: il y avait un seau dans la classe pour recueillir l’eau qui coulait par le toit quand il pleuvait», témoigne-t-elle.

Le Conservatoire de Trois-Rivières a d’ailleurs eu plusieurs adresses pour dispenser ses cours, notamment sur la rue Laviolette, avant de s’installer pour de bon dans l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague, sur la rue Radisson.

Dérider la musique classique

Conservatoire: le mot en lui-même transpire de sérieux et de rigidité. Si cette image colle encore à la peau de l’institution, elle ne reflète toutefois plus la réalité, selon Mme Pothier.

«La musique classique est longtemps restée en vase clos, reconnaît-elle. On ne mélangeait pas les styles, il y avait un public qui ne voulait pas entendre du Gilles Vigneault dans un concert classique. Ça s’est ouvert depuis, mais ça a pris du temps.»

Aujourd’hui, professeurs et élèves ne se gênent plus pour faire des métissages musicaux.

«On fait des spectacles <I>pop-rock<I> avec guitares électriques et batterie, illustre la directrice générale. C’est ça le vrai métier, on peut assister Jacques Lacombe à l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières la semaine et jouer de l’orgue à l’église le dimanche. Si le conservatoire ne s’adapte pas à cette réalité, il va mourir.»

Difficultés de recrutement

Les défis qui attendent le Conservatoire de musique de Trois-Rivières sont nombreux. Au premier chef, le nombre d’inscriptions, qui a grandement diminué depuis 30 ans. Alors que l’école accueillait 113 élèves en 1981, seulement 72 l’ont fréquentée l’an dernier, une baisse de 36% que Mme Pothier attribue principalement à la baisse démographique chez les 5-24 ans. La directrice générale émet toutefois une autre théorie sur la baisse des inscriptions.

«J’ai l’impression que le lobby du sport est tellement fort que les arts sont délaissés dans les écoles. Je ne dis pas que l’activité physique n’est pas importante, mais on peut aussi se sentir bien quand on dessine, qu’on fait du théâtre ou qu’on joue d’un instrument», plaide-t-elle.

Le Conservatoire célèbrera ses 50 ans avec un concert-bénéfice, le 27 avril prochain, à l’Église Ste-Cécile. Les élèves présenteront une série de pièces musicales du Cirque du Soleil, arrangées par Gilles Bellemare.

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