À une plume de la victoire

Par Joany Dufresne
Après avoir accordé dix points et effectué cinq erreurs, les Aigles s’enlignaient pour une autre cuisante défaite face aux Capitales de Québec, mercredi soir, au stade Fernand-Bédard. Felix Brown a toutefois joué au héro en fin de rencontre pour permettre à son équipe de s’en sortir avec un revers de 10 à 8.
«Quand on joue à Trois-Rivières, la partie n’est jamais finie. Il y a des choses bizarres qui se passent des fois. Il ne faut jamais abandonner».
Le gérant des Capitales, Patrick Scalabrini, a bien fait d’être sur ses gardes. Son équipe a bien failli échapper une avance de huit points en fin de rencontre. Les Aigles se sont présentés au bâton en huitième manche avec un lourd déficit. Les nombreuses erreurs en défensive leur ont couté très cher et la performance d’Edilson Alvarez n’a aidé en rien. Dès la deuxième manche, les Capitales ont inscrit cinq points, pour en marquer autant dans les manches suivantes.
Il n’y avait rien à faire du côté de Trois-Rivières. Le lanceur partant de Québec, Zach Staniewicz, était impeccable avec sa balle papillon. Il a tenu les Trifluviens loin des coussins tout au long de la partie, à l’exception de la première manche où Drew Miller et Michael Hernandez ont su franchir le marbre.
«Staniewicz a un gros atout, car il lance aussi une balle rapide à 82-85 mph. C’est très difficile pour les frappeurs», a commenté le gérant de Trois-Rivières Pierre-Luc Laforest.
Au moment où Joey Housey s’est amené au monticule pour Québec, les Aigles ont trouvé la voie vers les buts. Tous les joueurs qui se sont présentés au marbre face à Housey ont eu droit à un séjour sur les coussins, sauf Kyle Lafrenz. Trois-Rivières avait déjà marqué deux points sur un double de Carlos Guzman et la frappe de Lafrenz quand Felix Brown s’est amené au bâton. Sans hésitation, le petit joueur a envoyé la balle par dessus la clôture du champ droit. Un coup de circuit bon pour trois points qui a réduit considérablement l’écart et qui a permis aux Aigles de croire en leur chance de gagner cette partie.
Un scénario similaire s’est reproduit en dernière manche. Les buts étaient pleins lorsque Brown s’est présenté à nouveau au bâton. L’arrêt-court y est allé d’un simple, qui a toutefois permis à Joey Side de marquer. Trois hommes se trouvaient encore sur les coussins lorsque la vedette locale des Aigles, Pier-Olivier Dostaler, s’est amené à son tour avec deux retraits au tableau indicateur. S’il claquait un coup de circuit, Trois-Rivières l’emportait. S’il frappait un double, la marque était égale…et malheureusement le joueur de deuxième but s’est fait retiré.
Malgré la défaite, Pierre-Luc Laforest a pu percevoir du positif de cette rencontre. «C’est difficile de faire cinq erreurs et de gagner un match. On a donné sept points non mérités je crois. En défensive, on ne peut pas se permettre de joueur comme cela. Ce n’était pas plaisant à voir, a-t-il dit. Mais il y a des points que je voulais voir dans mon équipe que j’ai vu. Même si on perdait par huit points, on a eu des bonnes apparitions au bâton et on a été en mesure de garder le moral.»
Le gérant s’attend à un affrontement totalement différent demain, jeudi, pour la dernière partie de cette série contre Québec. Il espère que ses joueurs pourront continuer sur la lancée qu’ils ont connue en fin de rencontre. Du côté des lanceurs, les partisans auront droit à un affrontement des plus intéressants. Matthew Rusch et Karl Gélinas seront tous deux au monticule pour amorcer la rencontre.
«Je m’attends à un match de baseball, pas à un match de football. Je suis tanné des matchs de football», a conclu Laforest.
Une belle expérience pour Béland
Privés de leur receveur principal, les Capitales de Québec ont fait appel au Trifluvien Alexandre Béland pour la série contre Trois-Rivières.
Après avoir bien performé dans le programme double de mardi, l’ancien joueur des Aigles Plante Sport a eu droit à tout un défi mercredi soir, celui de réceptionner les balles papillon de Zach Staniewicz. Un challenge qu’il a relevé avec brio.
«J’étais vraiment stressé au début. C’est quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant et j’ai adoré ça», a confié Béland.
Ce dernier a avoué avoir reçu des conseils de ses coéquipiers en vue de la rencontre de ce soir. Il a dû s’ajuster à ce type de lancer, mais affirme que ce fût facile.
«Il ne faut pas que tu essaies d’attraper la balle. Ça fait bizarre à dire, mais c’est vraiment ça. Tu dois la laisser venir à voir et essayer de l’attraper à la dernière seconde, car le mouvement se fait en retard dans la zone des prises. Tu n’as pas le temps d’aller chercher la balle et d’essayer d’aller chercher des prises comme avec un lanceur normal», a-t-il expliqué.
C’était la première fois que Béland portait l’uniforme des Capitales, comme ce fût le cas il y a quelques semaines avec les Aigles. Le receveur a dit avoir adoré son expérience dans les deux équipes. Il a ajouté que Québec était une équipe plus mature et que beaucoup de vétérans lui ont partagé des conseils.
Malgré cela, le Trifluvien n’a pas de préférence pour aucune des deux équipes et se dit ouvert à chacune d’elles pour tout l’été.