«Nous sommes une famille»

Par Joany Dufresne
«C’est la première fois que nous sommes tous ensemble, mais nous sommes déjà une famille. On s’entend tous bien. Ça va être une saison intéressante.»
Felix Brown ne jouait pas avec les Aigles Can-Am l’année dernière. Lorsqu’il est arrivé à Trois-Rivières la semaine dernière, il ne connaissait personne et pourtant, il avait l’impression de rejoindre sa famille, samedi, lors de la première réunion de l’équipe.
Il n’était pas seul à se sentir ainsi. Tous les joueurs, sans exception, ont confié se sentir chez eux.
«C’est la première journée, mais on dirait que c’est la saison précédente qui se poursuit, qu’il n’y a pas eu d’hiver. Tout le monde est déjà confortable», a expliqué le lanceur David Leblanc.
Pierre-Luc Laforest était très content de voir ses joueurs aussi bien s’entendre. Il se rappelait les durs moments de l’an dernier et il ne souhaitait pas que cela se reproduise cette saison.
«Le premier mois a été très difficile, mais dès que les gars ont commencé à avoir du plaisir ensemble, on a vu le changement. C’est une question de confiance, d’être confortable et d’aider les autres», a-t-il dit.
Certes, le gérant n’aura pas à s’inquiéter de la chimie de ses joueurs cette année. Qu’ils en soient à leur première ou deuxième saison avec les Aigles, les joueurs connaissent tous l’histoire du premier été de la concession et ils veulent tout faire pour gagner, en commençant par créer une bonne chimie.
«On se rappelle comment ça a mal commencé l’an dernier et on va tout faire en notre possible pour partir du bon pied», a mentionné Drew Miller.
Les gars n’ont pas attendu que le camp d’entraînement commence pour se réunir. Dès leur arrivée en ville, ils ont planifié des sorties tous ensemble. Carlos Guzman a confié être avec ses coéquipiers chaque jour de la semaine. «On joue aux jeux vidéo, on va manger au restaurant. La chimie est là en dehors du terrain», a-t-il révélé.
La chimie peut tout changer
Les partisans des Aigles se souviennent comment la première saison s’est terminée. Après avoir connu un mauvais départ, la formation trifluvienne a réussi à remonter la pente, à un point où elle pouvait espérer une participation en séries. Malheureusement, son objectif lui est passé sous le nez, en partie en raison de ses premières défaites.
Si les Aigles avaient connu un bon début de saison, les choses auraient pu être différentes. C’est pourquoi l’organisation a voulu miser sur l’intégration des joueurs.
«C’est pas mal plus facile d’intégrer les nouveaux joueurs quand tu as un bon noyau. L’an dernier, on a travaillé fort pour bâtir notre noyau et cette année, on l’a. Les gars comprennent la mentalité de l’organisation, ce qu’on attend d’eux et ce qu’ils doivent faire pour gagner», a exprimé le gérant.
La chimie que l’administration a voulu créer entre ses joueurs pourrait aussi être profitable à l’équipe sur le terrain. C’est tout de moins ce que croit le nouveau voltigeur Joey Side.
«Si tu as une bonne chimie, ça peut surpasser une faiblesse que ton équipe peut avoir au niveau du talent. Si les joueurs ont une bonne chimie, une équipe peut vaincre tous les problèmes qu’elle va rencontrer au cours d’une saison. Si on peut bâtir une bonne chimie, on peut avoir une bonne saison.»
Side en a vu des équipes. Il a évolué dans les différents clubs affiliés aux Diamondbacks de l’Arizona avant de se retirer du jeu en raison d’une blessure. De retour après une absence de quatre années, l’Américain de 30 ans a confié déjà pouvoir dire que l’équipe aura une bonne chimie, simplement en rencontrant les autres joueurs.