Bourque se prépare pour Sotchi

Par Joany Dufresne
Yves Bourque ne le réalise pas encore. Dans quelques semaines, il prendra part à ses premiers jeux paralympiques à Sotchi. Un rêve qu’il chérit depuis longtemps.
«À l’heure actuelle, je suis encore dans la préparation. Je me concentre tellement à bien me préparer, ne pas me blesser et me surentraîner que je ne le réalise pas encore. En février, je vais être plus énervé. Mais pour le moment, je suis terre à terre», explique le Bécancourois.
Yves Bourque éprouve une grande joie face à sa première participation aux Jeux paralympiques, qui se dérouleront en mars à Sotchi, en Russie. Après quatre années de durs labeurs, le fondeur a appris en décembre qu’il était sélectionné sur l’équipe canadienne de ski paranordique, composée de 11 athlètes.
«J’étais à Canmore, en Alberta, pour une Coupe du monde lorsque j’ai su que j’étais qualifié. Ce n’était pas ma meilleure Coupe du monde. Je me suis déchiré un muscle et j’ai cassé un de mes bâtons. Mais l’équipe nationale s’est fiée sur les performances des 12 derniers mois. J’avais donc assez de points de Coupes du monde pour me qualifier», précise Bourque.
Le 1er mars prochain, il s’envolera pour la Russie pour arriver à Sotchi deux jours plus tard. Comme sa première course n’est que le 9 mars, il profitera de ses quelques jours de congé pour se reposer et s’adapter au climat russe. Bourque a déjà une bonne idée de ce qu’il l’attend. Il connaît déjà les athlètes qu’il affrontera, donc il sait à quoi ressemblera la compétition.
«Les parcours vont être nouveaux. Il y a plein de choses qui le seront. C’est certain que je vais être impressionné par tout ça. Je crois que je vais avoir droit à de belles surprises et je suis convaincu que je vais vivre une belle expérience là-bas», confie-t-il.
L’athlète en ski de fond ne se fait pas d’illusion: remporter une médaille aux Jeux paralympiques sera extrêmement difficile. Non seulement ses adversaires sont performants, mais ils sont aussi plus jeunes que lui. Certains ont presque 20 ans de moins. La plupart s’entraînent à temps plein, alors que Bourque a un emploi à temps plein. Il fait du mieux qu’il peut pour concilier travail et entraînement.
«C’est difficile pour moi de dire que je vais faire un podium. Si je suis capable d’être dans le top 15, je vais être très content. Mais juste le fait d’être qualifié pour vivre l’expérience olympique, c’est une grande fierté», avoue Yves Bourque.
Une aide précieuse
En mars dernier, le Fonds Yves Bourque a été mis en place pour aider l’athlète de Bécancour à se financer. Grâce à ce coup de main financier, le fondeur a pu participer à de nombreux camps d’entraînement et à la Coupe du monde de Canmore. Assurément, ce fonds lui a enlevé une grande charge de stress.
«On ne sait pas toujours comment on va faire pour arriver, car ça finit par être dispendieux les compétitions et tout ce qui les entoure», conclut Yves Bourque.