Simon Kean pourrait être exclu des prochains Jeux olympiques

Par Jonathan Roberge / TVA Nouvelles
Le boxeur Simon Kean pourrait être exclu de l’équipe canadienne de boxe et par conséquent, des prochains Jeux olympiques. Le Trifluvien s’est lui-même poussé au fond du baril. Sa deuxième arrestation en un mois pourrait lui faire très mal.
«Simon a toujours été un bon athlète et il a toujours respecté nos consignes. Nous ne cachons toutefois pas que nous sommes extrêmement déçus de la situation. Il pourrait perdre son brevet et l’argent qui a été mis de côté pour lui dans le cadre du programme "À nous le podium’". C’est une enveloppe qui était prévue pour l’aider dans sa préparation pour les Championnats du monde et les Jeux olympiques de 2016», a lancé le directeur exécutif de Boxe Canada, Robert Crête.
Selon ce que TVA Trois-Rivières a appris, une décision sera rendue jeudi soir. La popularité de Kean est aussi en baisse auprès des promoteurs professionnels.
«Nous avions Simon dans le collimateur, parce qu’il a livré d’excellentes performances aux derniers Jeux de Londres. Toutefois, ce qu’on voit dans les journaux nous a refroidis considérablement. On va attendre de voir s’il est reconnu coupable de tous les gestes qu’on lui reproche, mais pour l’instant, on a mis un frein à tout ça», reconnaît le promoteur Yvon Michel qui ne lui avait pas encore présenté d’offre formelle de contrat.
En prison depuis dimanche
Le juge Richard Poudrier a ordonné que Kean reste derrière les barreaux en attendant la suite des procédures mercredi prochain.
«Sa fuite des policiers dans un champ près de l’autoroute 55 a eu un impact important sur la décision du juge. Nous sommes satisfaits de celle-ci, car nous demandions depuis sa première arrestation à ce qu’il demeure incarcéré», a commenté le procureur de la couronne Simon-Pierre Lavoie.
En thérapie?
Simon Kean a lancé un appel à l’aide au juge. Il a admis avoir rechuté en consommant de l’alcool et de la cocaïne. La Maison Carignan est prête à le reprendre pour une deuxième thérapie, mais cette fois-ci, l’encadrement serait beaucoup plus strict.
«La première fois, Simon a profité de certains privilèges. Il a même participé à un combat au Mexique. On l’a encouragé dans cette aventure, mais on lui avait bien spécifié que s’il devait revenir ici un jour, ce ne serait pas la même histoire», a expliqué Yvon Carignan le directeur général de la Maison Carignan de Trois-Rivières.
Simon Kean souhaite une dernière chance.«Une fois qu’il sortira de là, ce sera à lui de prouver à tout ce monde qu’ils avaient tort de ne plus lui faire confiance en revenant au sommet de son art», a expliqué son entraîneur Jimmy Boisvert qui n’avait pas hésité à déposer 5000$ en cautionnement lors de la première arrestation de son protégé en avril.
En attendant d’en connaître davantage sur son avenir, Simon Kean poursuit sa rééducation lui qui a subi une importante opération à l’épaule.
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