Anthony Richard veut quitter les Foreurs

Par Nicolas Ducharme
Choix de première ronde des Foreurs de Val-d’Or en 2012, le Trifluvien Anthony Richard n’est visiblement pas satisfait de la façon dont se sont déroulées les choses en Abitibi lors de sa première saison. Si bien qu’il a demandé à l’organisation une transaction.
L’attaquant de 16 ans préfère ne pas révéler les raisons de cette demande, mais il parle d’un conflit de valeurs.
«J’ai mis les cartes sur table. Je leur ai dit quel était le problème et qu’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas entre nos valeurs. J’ai été franc et je leur ai dit qu’un changement d’organisation serait préférable. Ils n’ont pas montré d’intérêt en ce sens», a expliqué l’ancien des Estacades.
Rejoint par téléphone, le manitou des Foreurs a toutefois révélé que le choc entre les deux parties tournait autour de l’utilisation de l’attaquant.
«Il voulait plus de responsabilités et de temps de glace. C’est la raison principale pour laquelle il veut sortir de Val-d’Or. Pourtant, il n’a pas manqué de matchs en saison régulière. Il profitait d’une utilisation normale avec un peu de temps en désavantage numérique», a-t-il rappelé, amer.
«C’est une grosse demande pour un jeune de 16 ans», a-t-il ajouté.
L’auteur de huit points en 42 matchs avait quitté les Foreurs en début de saison afin de retourner avec son équipe midget AAA. Après une douzaine de matchs où il dominait l’opposition, il avait choisi de réintégrer la troupe abitibienne.
L’option américaine
Mardi, Richard a été l’un des très rares joueurs québécois sélectionnés lors du repêchage de la United States Hockey League, un circuit junior américain. Ce sont les Gamblers de Green Bay qui ont appelé son nom, ce qui ne l’a pas surpris, puisqu’il avait eu des discussions avec les dirigeants de l’équipe. Il étudie maintenant l’option de faire le saut de l’autre côté de la frontière.
«Ils m’avaient vu jouer au Défi mondial des moins de 17 ans et ils étaient intéressés, a-t-il révélé. Me retrouver à Val-d’Or la saison prochaine n’est pas une option que j’envisage et il n’est pas question que je reste chez moi à ne rien faire.»
Est-ce une tentative pour forcer la main de son directeur général afin de l’envoyer dans une autre ville de la LHJMQ ? Chose certaine, Rouleau ne semble pas en voie de céder à cette pression.
«Nous sommes très contents qu’il ait été repêché, a-t-il dit ironiquement. Ça prouve que c’est un bon joueur et nous sommes contents pour lui. S’il trouve que c’est une option intéressante, c’est parfait. Mais il ne me forcera pas la main. Nous continuons de croire qu’Anthony est notre avenir à court et à long terme.»
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