Rémunération
Négociations avec les médecins: Dubé prêt à mettre de l’eau dans son vin

Par La Presse Canadienne
Face à des négociations difficiles avec les médecins, le ministre de la Santé, Christian Dubé, accepte de mettre de l’eau dans son vin. Il propose que la part de la rémunération des médecins qui soit liée à des indicateurs de performance passe de 25 % à 15 %.
L’information, d’abord rapportée par Radio-Canada mercredi, a été confirmée par La Presse Canadienne.
«Durant l'été, j'ai rencontré beaucoup de médecins, pas juste les fédérations. Et ce que je vous dirais pour aujourd'hui, c’est qu’on va rester très fermes sur nos principes. Mais on a déjà fait un bout de chemin», a affirmé le ministre mercredi lors de son arrivée à l’Assemblée nationale.
En mai dernier, le gouvernement Legault a déposé le projet de loi 106 qui veut forcer les médecins à prendre en charge plus de patients en liant une partie de leur rémunération à leur performance collective.
Le ministre de la Santé a réitéré à maintes reprises qu’il était hors de question de retirer sa pièce législative, mais il s’est dit ouvert à des amendements.
Le projet de loi a soulevé l’ire de médecins qui ont déclenché des moyens de pression.
Mardi, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a appelé ses membres à cesser de participer aux activités médico-administratives qui n’impactent pas directement les patients.
La semaine dernière, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) avait annoncé que les spécialistes allaient arrêter d’enseigner aux étudiants en médecine prégradués, conservant pour l’instant l’enseignement aux résidents.
Rappelons que vendredi dernier, la FMOQ a aussi déposé un recours judiciaire contre le ministère de la Santé et des Services sociaux demandant à la Cour supérieure du Québec de «déclarer que la partie gouvernementale a manqué à son devoir de bonne foi lors des négociations entourant le renouvellement de l’entente» avec les omnipraticiens, selon la demande déposée en cour.
- Avec les informations de Katrine Desautels
Thomas Laberge, La Presse Canadienne