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Enquête PHARE 2021

Une hausse de 18 % du loyer depuis quatre ans pour les étudiants universitaires

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11 février 2022
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Jean-Francois Desbiens
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Par Jean-Francois Desbiens, Journaliste

Une enquête à laquelle ont répondu près de 10 000 étudiants universitaires de partout au Québec révèle que le prix des logements étudiants augmente plus rapidement que celui du reste de la population.

Au cours des quatre dernières années, le loyer individuel médian des étudiants a augmenté de 18 %, comparé à une hausse de 11,5 % observée pour le marché locatif québécois.

Il s'agit de l'une des principales conclusions de l'enquête PHARE 2021, un important projet de recherche mené par l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE) en partenariat avec 14 associations étudiantes et universités partout au Québec.

L'UTILE mène depuis 2014 des projets de recherche sur le logement étudiant afin de pallier l'absence de données sur la population étudiante locataire dans les statistiques gouvernementales officielles.

245 000 locataires étudiants

En 2021, on estimait à un peu moins de 245 000 le nombre d'étudiants universitaires locataires au Québec, dont moins de 5% habitaient en résidence étudiante. Bon an mal an, ce sont donc 220 000 étudiants universitaires qui doivent se loger sur le marché locatif privé chaque année.

« Il y a une certaine croyance populaire selon laquelle la majorité des étudiants habitent en résidence étudiante ou chez leurs parents, mais c'est très loin de la réalité, indique Laurent Levesque, directeur général de l'UTILE. C'est important de le souligner, parce que les étudiants locataires exercent une forte pression sur le marché locatif des villes universitaires, notamment en compétitionnant bien malgré eux avec les familles pour les logements abordables avec plus d'une chambre à coucher. »

Indicateurs inquiétants

En plus de la hausse de 18 % du loyer médian en quatre ans, le PHARE 2021 rapporte d'autres indicateurs inquiétants sur la situation des étudiants locataires.

On y apprend que 62 % d'entre eux gagnent moins de 20 000 $ par année et que 64 % doivent allouer plus de 30 % de leur budget aux frais de logement. Pour référence, il est généralement admis que dépasser ce seuil est problématique pour la santé financière d'un ménage.

« En raison de ses déménagements fréquents et de son manque d'expérience sur le marché locatif, la population étudiante est particulièrement vulnérable aux hausses de loyer. Et comme les locataires étudiants occupent majoritairement le même parc locatif que le reste de la population, ces hausses alimentent la crise du logement abordable pour tout le monde en plus d'être un important frein à l'accessibilité aux études », s'inquiète Laurent Levesque.

Pour M. Levesque, il est clair qu'il faut investir davantage dans le logement étudiant abordable.

« En construisant des logements abordables adaptés aux besoins de la population étudiante, nous pouvons lutter contre la précarité étudiante, libérer des logements abordables qui conviennent aux familles sur le marché privé, et augmenter l'attractivité de nos villes étudiantes. Tout le monde y gagne », conclut-il.

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