Pour toi... Anne-Sophie!
Jean-Luc Doumont a été Chef des nouvelles pour la Mauricie et le Centre-du-Québec à l'époque pour les hebdos de Quebecor, là où Anne-Sophie Bois travaillait. À travers cette lettre, il rend hommage à sa collègue, mais aussi à son amie.
* * *
Chère Anne-Sophie,
Chère collègue,
Chère amie,
Ce matin, comme un tonnerre qui gronde dans le ciel, j’ai appris la nouvelle. Ce terrible accident à Notre-Dame-du-Portage. Un bloc de glace s’est effondré sur toi.
Ta disparition je n’y croyais pas. À 23 ans, tu étais bien trop jeune pour mourir. Notre dernière conversation date de ce mercredi. Tu t’apprêtais à partir. Tu m’as parlé de ton voyage que tu voulais faire en Amérique Centrale. Le projet de toute ta vie que tu préparais avec soin.
Je me rappelle qu’en 2012, j’étais assis dans la salle de rédaction de L’Impact de Drummondville, appartenant à l’époque à Québecor. J’étais le chef des nouvelles pour la Mauricie et le Centre-du-Québec et parmi tous les CV que nous avons reçus, j’ai demandé à te rencontrer.
Devant moi, une boule d’énergie m’est apparue. Tu ne voulais pas réinventer le monde, tu voulais le conquérir avec tes textes et avec tes photos. Ton contrat à V venait de prendre fin et plutôt que de voir l’avenir en noir, tu as relevé tes manches et tu as décidé de te joindre à L’Impact. Tu as fait la connaissance de Monia Pouzet, ta nouvelle collègue qui est devenue rapidement ton amie et ta confidente.
Des idées de reportages? Tu en avais des milliers. Que ce soit politique, culture et même le communautaire, tu t’intéressais à tout et tout le monde s’intéressais à toi. Tu savais comment avoir les confidences de tes intervenants.
La disparition de L’Impact a été un choc pour toi. Tu es partie de Drummondville pour vivre à Trois-Rivières. Malgré que nos chemins professionnels s’étaient éloignés, nous étions restés en contact.
Il y a eu aussi ton arrivée à L’Écho de Trois-Rivières. Ton enthousiasme était débordant. Une nouvelle voie s’ouvrait devant toi.
Aujourd’hui, j’ai perdu une collègue, mais aussi une amie. Avant de publier un texte, tu me demandais d’y jeter un oeil. Tu voulais que tout soit parfait, jusqu’à la moindre virgule. Ne pas avoir le mot de trop.
Lors de notre dernière conversation, tu m’as dit: « Prends soin de toi et on se parle dès mon retour de mon shooting photo. Merci d’être là pour moi ».
Je t’écris ce texte et je ne t’imagine pas là-haut.
D’ailleurs, personne ne peut t’imaginer là-haut!
De là-haut, veille sur nous, parce que nous en bas, on ne t’oubliera pas!
PS: Tu as enfin tout le temps devant toi pour écouter TA Britney Spears que tu adorais tant.
Ciao, mon amie!
Amitiés,
Jean-Luc
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