Scierie de Rivière-aux-Rats
Un maillon de l'économie régionale pourrait se briser
Le mercredi 18 février, le président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque, Herman Martel, le président de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron et le président du Conseil central Coeur du Québec, Paul Lavergne, ont convié les médias à l'hôtel Gouverneur de Trois-Rivières pour faire état du dossier de Produits forestiers Résolu concernant la scierie de Rivière-aux-Rats.
« Produits forestiers Résolu doit prendre ses responsabilités et montrer sa bonne volonté en investissant dans son usine. Le ministre Lessard sera certainement plus ouvert aux discussions sur d'éventuelles garanties supplémentaires dans la mesure où l'entreprise fait son bout de chemin », mentionne M. Lampron en soulignant que du bois est disponible aux enchères de la forêt publique et dans les boisés privés.
Dans un communiqué la FIM-CSN souligne qu'il est absurde, selon eux, que Produits forestiers Résolu menace ses travailleurs de mise à pied alors qu'il peut toujours compter sur une garantie de 385 000 mètres cubes comme c'était le cas ces derniers temps.
« Les travailleurs ont déjà fait des concessions importantes », estime par ailleurs Herman Martel, en parlant d'une baisse de salaire consentie avant la reprise du marché du bois. Ce dernier trouve déplorable que Produits forestiers Résolu expédie 30 000 mètres cubes de bois vers d'autres usines de la région voisine depuis plus d'un mois. « Le manque d'investissement à l'usine explique par ailleurs le fait qu'il est pour le moment impossible de satisfaire à la demande en séchage du bois, ce qui cause la fermeture d'un quart de travail. Un minimum de 15 personnes vont perdre leur emploi d'ici quelques jours. »
« La Mauricie a pourtant fait sa part pour améliorer l'efficience de l'industrie », ajoute Paul Lavergne en parlant de la fermeture de l'usine Laurentides de Produits forestiers Résolu.