Une année économique difficile engendre une baisse des dons
Des résultats tout de même satisfaisants pour «La grande guignolée des médias»
Pour la première fois en 10 ans, La grande guignolée des médias voit sa progression ralentie par la crise économique qui frappe la Mauricie et le Cœur-du-Québec. Cependant, avec une récolte de 142 000 $ et 11 tonnes de denrées, les résultats sont mieux que ce qu’ils laissaient entrevoir jeudi à 17 heures.
« Il est certain que la région en se porte pas bien économiquement et cela se ressent inévitablement non pas sur le nombre de dons, mais plutôt sur leur valeur à la baisse. Les gens pourront encore donner jusqu’au 24 décembre dans les Provigos, les Maxis et les pharmacies Jean-Coutu », de déclarer Pierre Bernard, le coordonnateur de l’événement, qui précise que l’an dernier, entre la journée de la collecte et Noël, le résultat s’était bonifié de près de 20 000 $ et 7 tonnes de denrées.
M. Bernard a pu constater, lors de sa tournée des points de collecte avec le président de l’édition 2014 Stéphane Boileau, que les bénévoles étaient aussi nombreux cette année, et fort occupés : « Cependant, on voyait dans les tirelires beaucoup plus de 5 $ que de 20 $ par exemple. Les sacs de denrées étaient aussi plus petits. Si on faisait le bilan en comptant le nombre de dons, nous serions gagnants, mais malheureusement, c’est le résultat en kilos et en argent qui compte ».
Il y a aussi certaines décisions prises par la ville de Shawinigan qui n’ont pas aidé la cause : « Loin de moi l’idée de blâmer la municipalité de vouloir réglementer la sollicitation aux coins des rues. J’ai initié cette approche avec la Sécurité publique de Trois-Rivières en 2004 afin de ne pas avoir à fermer des points de collecte dangereux, et j’ai équipé les bénévoles de gilets de sécurité. J’appuie donc la ville dans sa démarche, mais en ce qui me concerne, j’ai appris la nouvelle de la fermeture de 5 points de collecte lundi et le refus définitif mercredi soir. J'aurais aimé pouvoir discuter de tout cela avec les responsables bien avant. »
M. Bernard entend bien s’assoir avec tous les intervenants afin de trouver une solution à ce problème, qui a engendré une perte de plus de 10 000 $ en argent et de plusieurs centaines de kilos de denrées. Pour Carole Dupont, coordonnatrice du Centre Roland-Bertrand, il n’y a pas mille options : « Soit nous réduisons le nombre de paniers de Noël, soit nous réduisons la quantité. Nous choisirons la seconde solution. »
On notera la couverture exceptionnelle des médias qui, tous, ont mis la main à la pâte. Soulignons aussi le travail incroyable des centaines de bénévoles qui ont bravé le froid pour récolter les dons aux coins des rues, sur les stationnements et à l’entrée des magasins.
La guignolée se poursuit jusqu’au 24 décembre : il est encore temps de donner!