40 000 parents se mobilisent dans une dizaine de villes du Québec
Des centaines de personnes étaient rassemblées ce dimanche matin 9 novembre au centre-ville de Trois-Rivières pour faire connaitre leur mécontentement et pour sensibiliser la population aux menaces qui guettent les fondements de la politique familiale. L’activité se déroulait au même moment dans une dizaine de villes au Québec.
L’AQCPE a lancé une tournée qui a culminé en l’organisation de grands rassemblements, ce 9 novembre. Les parents et les citoyens préoccupés par l’avenir de la politique familiale du Québec ont ainsi été conviés à crier leur mécontentement dans les rues des villes identifiées.
Pour l’AQCPE, l’incertitude qui prévaut actuellement intimide tragiquement les services éducatifs et de garde à l’enfance dispensés dans tous les centres de la petite enfance (CPE) et en milieu familial au Québec.
Selon Gina Gasparrini, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE : « La ministre de la Famille refuse d’entamer le dialogue avec ses partenaires et de partager les réelles intentions de son gouvernement. Nous avons tendu la main à la ministre à plusieurs reprises. Force est de constater que le gouvernement n’entend pas consulter son principal partenaire en matière de petite enfance. Ce refus de la ministre de divulguer ses objectifs et de rassurer les familles nous laisse envisager les pires scénarios.»
Parents indignés
Depuis l’arrivée au pouvoir des Libéraux, le gouvernement a choisi de reporter à 2021 la création de nouvelles places en CPE, lesquelles sont hautement attendues par des milliers de familles. La modulation des tarifs en irritent plusieurs.
« Nous, on évalue la grille proposée par le gouvernement pour faire garder nos enfants et ça va avoir un impact considérable sur notre budget », dénonce un père dans la rue. « À un tel point qu'on pense travailler à temps partiel pour l'un d'entre nous et même, on pense ni plus ni moins que l'un de nous deux laisse son emploi. Je trouve cela scandaleux ce qui se passe actuellement. »
Pour une mère monoparentale, les solutions s'avèrent sans avenue . Les yeux pleins de larmes, elle dénonçait cette hause. « Moi j'ai 3 enfants à ma charge et j'en ai 2 qui sont en CPE. Avec mon salaire, je n'aurai pas les moyens d'absorber cette hause. Mes taxes municipales ont augmenté, mes taxes scolaires ont augmenté, mon épicerie a augmenté et là, on veut m'imposer des tarifs plus élevés pour faire garder mes enfants. Je suis tout simplement découragée. »
Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE soutient que « La ministre de la Famille, qui a le mandat de défendre et promouvoir la politique familiale du Québec, refuse de rassurer les familles québécoises. Elle affirme sans ménagement que les représentants du réseau des services de garde ont raison d’être inquiets, que tous les scénarios sont sur la table et que son gouvernement s’apprête à ébranler les piliers du temple. »
Il faut se rappeler que dans son premier budget, le gouvernement a coupé 70 M$ dans les services de garde, ceux-ci cumulant maintenant plus de 250 M$ en coupures depuis 10 ans.