Se donner corps et âme pour sauver des animaux
Autant les statuts sur un réseau social peuvent être banals, autant ils peuvent être d'une importance capitale. J'ai été profondément touchée par celui de Sarah-Gabrielle Fortin-Morand. Je lui ai écrit pour qu'on se rencontre. Une fois arrivée sur le site du Club multivoile 4 saisons où on m'avait donné rendez-vous, trois chiens m'ont acceuillie en courant vers moi.
Gentils, bien éduqués, les chiens veulent, tout simplement, devenir mes amis. Aucun aboiement. Juste des câlins. Au loin, deux jeunes femmes se dirigent vers moi. C'est l'amour des animaux de Sarah-Gabrielle Fortin-Morand et de Solveil Beaulieu-Hudon, dont il était question dans le fameux statut sur Internet.
Se servant principalement de la plate-forme Facebook, les deux amies cherchent des animaux qui sont maltraités ou qui sont victimes de négligence. Elles vont les chercher et en prennent soin. Sarah-Gabrielle et Soveil offrent carrément une deuxième vie aux animaux.
« On prend les animaux sous notre aile. On les habitue aux êtres humains, on leur apprend à faire leurs besoins aux bons endroits, on les traite, on les vaccine... Par la suite, on place une annonce sur Internet pour qu'une famille les adopte. On fait une première rencontre, après la famille y réfléchi pendant une semaine et ensuite, il y a un temps d'adaptation de deux semaines. C'est arrivé seulement une fois qu'on a eu un retour, car le chien était trop anxieux », explique Sarah-Gabrielle qui sauve des animaux depuis deux ans.
Bénévoles
Sans locaux, les amoureuses des animaux font ça de la maison. Pour sa part, Sarah-Gabrielle a consacré une pièce de son appartement aux trois chiens et aux deux chats qu'elle garde présentement.
« On paie tout de notre poche: faire sortir les animaux de l'endroit où ils sont maltraités, les soins chez le vétérinaire, les médicaments... Je travaille 40h par semaine, en plus de mes études au Cégep, pour payer les soins des animaux. Je n'ai pas d'auto parce que je consacre tout mon argent à eux. Sarah-Gabrielle et moi, on a choisi des futurs métiers qu'on aime, mais aussi qui sont payants pour pouvoir aider les animaux », mentionne Solveil qui aimerait bien être professeur au primaire.
Si on prend l'exemple de deux chats qu'elles ont réussi à faire sortir d'une usine à chats. Elles ont déboursé 500$ pour en faire l'acquisition, 500$ en frais chez le vétérinaire (conjonctivites, puces, infection de la peau, souffle au coeur, gingivite...). Les chats ne sont pas encore stérilisés et elles en ont encore pour 400$ de frais pour les guérir.
Une fierté
« Lorsque je vois nos chiens courir sur le terrain et près de l'eau, c'est certain que j'ai le sentiment du devoir accompli. Je pourrais être chez moi à faire mes travaux, mais j'ai décidé de donner une deuxième chance à certains animaux et d'en prendre soin », conclut Solveil qui rappelle aux gens de ne pas se débarrasser inutilement de leurs animaux lors d'un déménagement.
Les deux filles ont lancé un cri du coeur sur Facebook dernièrement afin de se trouver une clinique vétérinaire qui pourrait les aider à sauver leurs animaux en diminuant un peu leurs frais. Il est possible d'entrer en communication avec les deux filles via leur page Facebook personnelle pour toutes questions ou pour faire un don.