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Abolir les commissions scolaires - Si c’est pour faire mieux...

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15 octobre 2014
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UNE OPINION SIGNÉE YVES-FRANÇOIS BLANCHET

Un sondage de la firme SOM commandité par Cogeco révèle que la moitié (49%) des Québécois souhaite l’abolition pure et simple des commissions scolaires contre 38% qui s’y oppose et 13% dont l’opinion reste à faire.  Le débat remonte aux années 2000 : Mario Dumont, alors chef de la défunte Action Démocratique du Québec, s’en est fait le premier prophète et il n’a pas changé d’idée.

Depuis, le débat n’a pas progressé.  Tant la CAQ, le PLQ que le PQ ont flirté avec l’idée et l’abolition des Commissions scolaires est devenue un slogan plutôt qu’une réforme.  L’Échec des Commissions scolaires en termes de relations publiques n’aide pas.  Si on y ajoute le chapelet de petits scandales, de colloques coûteux, de voyages exotiques de formation et de tournois de golf, on ferme boutique et on jette la clé.

Tout n’est pas si simple.  Les commissions scolaires livrent des services.  On ne demandera pas à chacune des dizaines d’écoles d’une commission scolaire de gérer à la pièce le transport écolier ou le choix des programmes de formation professionnelle sans fouillis.  On ne voudra pas se priver de l’économie bien réelle de l’achat en commun.  Si on juge que les directeurs et directrices d’écoles font du bon travail, ne le met-on pas en péril en y ajoutant la charge qui incombe présentement à la commission scolaire?  Rapidement, les directeurs d’école réclameront une forme ou une autre de bon sens régional.  À défaut, l’abolition risque de coûter davantage qu’elle n’aura économisé aux payeurs de taxes. 

Ne vous trompez pas : les services dispensés par les commissions scolaires qu’il faudra maintenir ne deviendront pas gratuits parce que la structure aura été jetée.  L’argent que vous versez en taxes scolaires, vous le débourserez d’une façon ou d’une autre, en espérant que ce soit moins.

Tout le monde s’accorde sur la pertinence de décentraliser les services aux citoyens, de rapprocher les décisions et l’argent des usagers.  Par qui seront nommés les gestionnaires qui remplaceront les commissaires élus et les fonctionnaires scolaires?  Par Québec ou par un regroupement des directeurs d’écoles?  Si c’est par Québec, on aura échoué l’examen de la décentralisation.

Le mot « abolition » s’est imposé au fil des ans.  En fait, il s’agira d’une réforme et d’un changement de nom.  Il y aura forcément une structure commune à quelques dizaines d’écoles dans chaque région présentement desservie par une commission scolaire.  Le vrai enjeu, ici, n’est pas tant de dénoncer les commissions scolaires, de déplorer la participation pitoyable des électeurs aux élections scolaires ou même d’annoncer encore l’abolition de tout ça.  L’enjeu, pour le bien de nos enfants et de nos finances, c’est qu’on nous dise, avec des chiffres, ce qu’on propose de mieux.

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