La Coalition Proprio-Béton change de nom

Par Matthieu Max-Gessler
Après cinq ans d’existence, la Coalition Proprio-Béton a décidé de changer de nom pour clarifier sa mission aux yeux de la population.
C’est pour mettre fin à la confusion autour des activités de la Coalition que celle-ci change de nom, alors que de nombreuses personnes semblaient la confondre avec une association d’entrepreneurs en construction. Le président de la nouvellement nommée Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP), Yvon Boivin, souhaitait également écarter le mot « béton » du nom de l’organisme.
«C’est un mot qui nous lève le cœur. On n’est plus capable d’entendre ce mot-là, qui nous a causé tant de mal», a-t-il exprimé mardi matin.
Jusqu’à 500 victimes de plus
Après un début d’année 2014 fort en émotions, avec notamment la divulgation d’un rapport dénonçant la mauvaise gestion de la Garantie des maisons neuves, la CAVP a du pain sur la planche. M. Boivin et ses acolytes souhaitent notamment que le seuil de tolérance de la présence de soufre avec la pyrrhotite soit revu à la baisse, de 0,3% à 0,2%. Ce faisant, le nombre de victimes reconnues pourrait augmenter de près de 30%.
«Je pense que ce sont rapidement 500 familles qui pourraient s’ajouter aux 1700, ce qui porterait le nombre de victimes à 2200», a estimé M. Boivin.
Le siège social de la GMN… à Montréal?
M. Boivin s’inquiète également à propos de l’emplacement du siège social de la nouvelle garantie des maisons neuves. Selon lui, des associations de consommateurs ont demandé récemment à ce qu’il soit situé à Montréal et non à Trois-Rivières.
«On a avancé l’argument que l’industrie de la construction se passe à Montréal. On dit aussi que siège social de la Régie du bâtiment du Québec est à Montréal et on voudrait que le siège social soit à côté. Mais avec moyens de communication qu’on a aujourd’hui et avec une situation géographique très enviable, ça pourrait très bien être à Trois-Rivières et on pourrait mettre en place des bureaux satellites, dont à Montréal», a-t-il plaidé.
De l’aide psychosociale cet automne
Les victimes de la pyrrhotite pourraient de plus avoir accès à du soutien psychosocial dès cet automne, le résultat de discussions entre la CAVP et l’Agence de la santé et des services sociaux Mauricie/Centre-du-Québec.
«On est là pour soutenir les gens, mais il y a des situations pour lesquelles on ne peut pas intervenir. C’est un deuil, vivre ce désastre, c’est pourquoi l’Agence a décidé de s’impliquer», a expliqué M. Boivin.