Les Chinois friands des bonbons d’ici

Par Joany Dufresne en collaboration avec Louis Cloutier/TVA Nouvelles
«Il y a beaucoup de gens qui disent que les Chinois ne mangent pas sucré. Ce n’est pas vrai. Ils adorent le sucre, le caramel, le chocolat…»
Robert Richard, le président de la Confiserie Les Bonbons Richard, sait de quoi il parle. Il est revenu de Taïwan dernièrement où il a pris part à une foire agroalimentaire à Taipei. Il avait amené avec lui des tartinades, des fondants, des glaçages et des sucettes à l’érable. Heureusement qu’il en avait prévu de grandes quantités, car ses produits ont fait fureur.
«On a connu un succès extraordinaire. On ne s’attendait pas à ça. Pour l’ampleur et la grandeur de notre kiosque, c’était inespéré, confie M. Richard. Les gens ont aimé ça. On a été forcé de bloquer l’allée devant le kiosque durant les trois jours. Les gens faisaient la file pour goûter à nos produits et ils retournaient la faire après.»
Le président a d’ailleurs dû dévaliser une boulangerie située tout près de la foire, car son équipe et lui ont manqué de pain, sur lequel ils étendaient les tartinades, dès la première journée.
«On a acheté pour 300 $ US de pain. Imaginez ce que ça représente en Chine. Ça en fait du pain. On a vidé la boulangerie», dit-il.
M. Richard s’attendait à ce que ses tartinades soient populaires, mais étonnamment, ce sont ses sucettes au sirop d’érable que les Chinois ont semblé préférés. À son retour au Québec, il a dû expédier deux palettes de sucettes d’urgence en Asie.
Les commerçants chinois ont aussi apprécié les sucreries à tartiner des Bonbons Richard. Des propriétaires, dont certains comptent plus d’une centaine de boulangeries, ont fait le plein de commandes au président avant son départ.
Robert Richard s’attend à connaître un succès aussi énorme en juin, alors qu’il prendra part à une deuxième foire agricole à Taïwan, deux fois plus imposante que la première.
Une expansion pour le marché chinois
Afin de répondre à la grande demande du marché asiatique, Les Bonbons Richard doubleront la superficie de leurs installations de Trois-Rivières-Ouest. Le projet devait se faire l’an dernier, mais l’entreprise trifluvienne n’avait pas encore l’autorisation de la Commission de la protection du territoire agricole.
L’agrandissement devrait s’amorcer sou peu. D’ici la fin de l’année, près d’une trentaine d’emplois à temps plein seront créés.
Les Bonbons Richard pourront ainsi répondre aux demandes des marchés internationaux, dont celle du Mexique.
«Les Mexicains attendent notre tartinade. Ce sont l’un de nos plus gros consommateurs de notre tartinade choco-noisettes», conclut Robert Richard.
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