Les marguillers démissionnent

Par Matthieu Max-Gessler/Collaboration TVA Nouvelles
Les marguillers de la paroisse Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge ont démissionné en bloc, quelques jours après que le diocèse de Trois-Rivières ait annoncé qu’il reprendrait la gestion de la Cathédrale de l’Assomption.
«La meilleure avenue aurait été de rester dans la cathédrale, sans avoir à en payer le loyer. La solution que monseigneur Bouchard a choisie est catastrophique pour la paroisse», indique le président démissionnaire de la fabrique, Serge Laflamme.
Le diocèse de Trois-Rivières a annoncé vendredi dernier qu’il reprendrait en charge la gestion de la Cathédrale de l’Assomption et que la fabrique déménagerait ses bureaux à l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses. Cette mesure visait à soulager l’organisation déficitaire d’un fardeau de plus de 60 000 $ par année.
Or, M. Laflamme estime que sans les revenus générés par la cathédrale, la fabrique fera faillite.
«On a eu à faire face à des dépenses énormes, notamment à cause de la démolition de plusieurs églises, sans avoir les revenus adéquats. À cause du déficit cumulé des six dernières années, qui s’élève à 900 000 $, on ne pouvait plus administrer de telles dépenses à court terme sans faire faillite», explique-t-il.
Incompréhension au diocèse
Au diocèse de Trois-Rivières, on s’explique mal la réaction des marguilliers. Selon sa directrice des communications, Jasmine Johnson, la solution annoncée vendredi faisait partie de celles proposées par les administrateurs de la fabrique.
«S’ils n’étaient pas d’accord avec, pourquoi en ont-ils fait la suggestion, s’interroge-t-elle. S’ils l’ont mise sur la table, j’imagine que c’est parce qu’ils devaient y voir quelque chose d’intéressant.»
Mme Johnson estime par ailleurs que les revenus générés par la cathédrale n’auraient pas suffi à redresser la situation financière de la fabrique.
«On ne peut pas se reposer uniquement sur les célébrations pour générer des revenus. Il faut faire preuve de créativité et organiser d’autres activités, comme des spectacles», ajoute-t-elle.
L’évêque de Trois-Rivières, Luc Bouchard, n’a pas encore été informé de la démission des marguilliers, puisqu’il se trouvait à l’extérieur de la ville, mardi. Mme Johnson indique toutefois que des élections pour trouver de nouveaux administrateurs devraient se faire sans trop tarder.
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