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Une communauté en deuil

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16 février 2014
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Par Geneviève Geoffroy/Journal de Montréal

«Même si elle n’est plus là physiquement, je sens Raphaëlle avec moi. Elle veille sur nous, j’en suis sûre.»

Plusieurs jours après la mort d’une de ses meilleures amies, la douleur de Roxanne Goulet-Massicotte est toujours aussi vive.

«Je ne comprends pas parce que je connaissais [l’un des deux accusés] et je ne l’avais jamais vu comme ça: il était plutôt gentil et joyeux», témoigne-t-elle.

Cette douleur et cette incompréhension, on la lisait sur les visages des quelque 300 personnes venues rendre hommage à Raphaëlle Boisvert, 17 ans, à sa sœur aînée, Roxanne Boisvert, 22 ans, et à son ami de cœur, Jessy Chevalier, 17 ans, hier après-midi, devant le Collège Marie-de-l’Incarnation, à Trois-Rivières.

Les trois jeunes adultes ont été abattus par arme à feu mardi matin; leur mort serait le triste résultat d’un triangle amoureux.

«Pourquoi elle? questionne en larmes Coralie Beaudoin, une amie de classe de Raphaëlle. Elle ne méritait pas ça.»

«On l’attend encore, mais elle n’arrivera jamais!», lance Gabrielle Bouchard, serrant son amie dans ses bras.

«Ils sont partis trop tôt et tragiquement», déplore Lucie Bruno, qui a enseigné aux deux sœurs.

«Depuis que Jessy est parti, on se réunit toute la gang presque tous les jours, il a encore sa place parmi nous», dit Julien Cassidy, un ami.

«Pas haïs»

S’ils méritent d’être punis, les deux accusés dans cette affaire, un jeune de 16 ans et un de 17 ans, ne méritent pas d’être haïs, selon Gabrielle et Coralie, qui les connaissent. Selon elles, ils sont malades et doivent être soignés.

«Ça ne sert à rien d’avoir de la haine, [même si] je n’aime pas ce qu’ils ont fait», insiste Coralie.

Après avoir déposé des accusations de meurtre et de complot pour meurtre contre les deux suspects, la Couronne a fait part de son intention de demander qu’une peine pour adultes leur soit imposée.

«J’aurais aimé que des gens réagissent plus tôt», ajoute Gabrielle, faisant référence aux messages haineux lancés sur Facebook par l’un des suspects avant le drame.

Mobilisation

Après leur enterrement, le père des deux sœurs compterait militer pour empêcher qu’un tel drame ne se répète, selon Réjean Lemay, directeur du Collège, qui compte lui donner son appui.

«Si j’avais lu sur votre Facebook [des menaces], j’appelle qui? La police? Le CLSC? Donc, on va travailler autour de ça, ne serait-ce que d’avoir un numéro de type 1 800 pour que quelqu’un puisse intervenir», avance le directeur.

Cette initiative sera également proposée lors du prochain conseil d’administration du Collège et M. Lemay a bon espoir qu’elle sera bien accueillie.

Le père des deux victimes n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.

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