200 nouvelles pertes d’emplois à Trois-Rivières?

Par Matthieu Max-Gessler en collaboration avec Louis Cloutier/TVA Nouvelles
Les 200 employés du centre de distribution d’Unimat à Trois-Rivières pourraient perdre leur emploi. Selon ce qu’a appris TVA Nouvelles, la coopérative annoncerait la nouvelle demain à ses employés.
Cette décision survient quelques mois après l’acquisition d’une part du Groupe BMR par Unimat, une division de la Coop fédérée. Cette dernière envisagerait de transférer les activités de son centre de Trois-Rivières aux bureaux de BMR, à Boucherville.
Au courant des rumeurs depuis quelque temps, le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque s’est dit très inquiet de la situation, mais surtout, déçu.
«La Ville de Trois-Rivières a toujours fait des efforts pour accommoder la Coop. Sur ses terrains, il y a un entrepôt en toile alors qu’habituellement, on n’accepte pas ça. On a fait des compromis et des efforts pour leur montrer qu’on voulait les garder chez nous», a-t-il réagi, jeudi.
Le Fonds de solidarité interpellé
Le maire a également appelé le Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), qui a investi 25 millions $ dans la Coop fédérée au printemps dernier.
«On espère que le Fonds de solidarité va amener des arguments pour rappeler qu’ils ne sont pas là pour faire perdre des emplois ou en déplacer, mais en créer. Je pense qu’il a un certain pouvoir d’influence et j’espère qu’il y aura moyen de maintenir des activités à Trois-Rivières», a-t-il souhaité.
M. Lévesque a ajouté avoir fait part de ses inquiétudes à la première ministre Pauline Marois et au ministre Responsable de la région, Yves-François Blanchet.
Questionné sur ces possibles pertes d’emploi, le conseiller régional de la FTQ, Michel Dupont, s’est lui aussi dit inquiet de la situation.
«Il semble qu’au printemps dernier, lorsque l’investissement s’est fait, l’entreprise ne prévoyait fermer aucune de ses entités. On va voir demain si la situation a évolué, mais on m’avait assuré qu’il n’y avait aucune fermeture prévue. Si ça avait été le cas, il est loin d’être acquis que le Fonds de solidarité serait devenu partenaire dans l’entreprise», a-t-il assuré.
Seulement quelques activités, dont la mécanique agricole, seraient conservées à Trois-Rivières.