Mettre les pendules à l’heure

Par Philippe Doucet
Tout juste avant la conférence de presse qui devait annoncer joyeusement la Foire de Noël au Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD), le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, a subi quelques remontrances de la part de Jean-François Picard, directeur général du CSAD. Les deux hommes ont eu un long échange à l’écart, avant de revenir vers les journalistes présents, en s'échangeant encore quelques remontrances.
Si certains ont qualifié l’échange entre les deux hommes de prise de bec, il est important de remettre les choses en perspectives. Bien qu’effectivement les deux hommes aient longtemps échangé, parfois de façon agitée, il n’en demeure pas moins que la discussion est restée polie et relativement calme.
M. Picard a demandé au maire Lévesque comment ce dernier pouvait affirmer que le projet irait de l’avant à l’UQTR. Ce à quoi le maire a préféré ne pas répondre devant les journalistes présents pour l’annonce de la Foire de Noël.
«Vous savez, je peux comprendre que ça fasse des malheureux, mais nous ne sommes pas plus heureux de la situation. La commission scolaire a quitté le projet. Nous on le dit depuis des années qu’on veut un nouveau colisée en partenariat, l’UQTR a levé la main, on va s’asseoir avec eux» a tenu à préciser le maire Lévesque après la conférence de presse.
De son côté M. Picard semble amer. «On a travaillé tellement fort pour la phase 5 du projet, c’est le cœur du complexe, il est certain que ce n’est pas une belle journée. J’espère seulement que de l’autre côté de la rivière, on devra passer par les mêmes processus», affirme-t-il.
En ce qui concerne le dossier du colisée sur les terrains de l’UQTR, il serait toutefois surprenant que les délais traînent autant en longueur qu’au CSAD. Un colisée sur les terrains de l’UQTR n’impliquerait qu’un seul ministère au lieu de deux, sans compter que les dirigeants de l’UQTR n’auront pas à jongler avec les mêmes coupures budgétaires que la commission scolaire.
L’UQTR reste muette
Si un projet d'aréna est dans l’air du côté de l’UQTR depuis de nombreuses années, on nous dit cependant qu’aucun plan n’est établi.
Vendredi dernier, la rectrice Nadia Gazzhali ne se disait au courant d’aucun développement dans le dossier. «Si la ville veut s’asseoir avec nous, on est prêt à les écouter, mais on n’a entamé aucune démarche de notre côté», répondait-elle.
Aujourd’hui à l’UQTR, le mot d’ordre semble être de rester muet, dans ce dossier entre autres.
«La ville ne prendra pas tous les risques dans le dossier du colisée, et c’est pour ça que l’entente avec la commission scolaire ne fonctionne plus. Les commissaires n’étaient tout simplement pas prêts à prendre des risques», a ajouté Yves Lévesque à ce sujet.
Le ministre Blanchet assure que Québec sera au rendez-vous.
Il est cependant justifié de se demander si l’UQTR pourra de son côté assurer cette part de risque. Pour l’instant l’UQTR n’a voulu émettre aucun commentaire, il est donc difficile de connaître leur point de vue dans les récents développements.