La commission scolaire ne voudrait plus du Colisée

Par Matthieu Max-Gessler
(En collaboration avec TVA Nouvelles) Rien n’est plus assuré quant à l’avenir du Colisée de Trois-Rivières. Alors que la Ville envisage de réaliser le projet à l’Université du Québec à Trois-Rivières plutôt qu’au Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD), la dissension semble s’être installée entre les commissaires de la Commission scolaire Chemin-du-Roy.
Selon ce qu’a appris TVA Nouvelles, un certain nombre d’entre eux se seraient prononcés contre la poursuite du projet, lors d’une réunion, mercredi soir. Une discorde que relativise toutefois le président de la Commission scolaire, Yvon Lemire.
«Il y a 23 personnes autour de la table, c’est normal qu’elles ne soient pas toujours unanimes. Il y a des gens qui sont préoccupés par le sport et d’autres, davantage par les aspects pédagogiques et les élèves en difficulté», admet-il.
M. Lemire refuse toutefois d’abandonner le projet.
«Pour l’instant, on n’a pas changé notre position. On est toujours à concrétiser ce projet-là, il n’y a pas de modifications», soutient-il.
La question du Colisée et une «entente avec la Ville de Trois-Rivières» figuraient à l’ordre du jour de la réunion des commissaires du 13 novembre. Les deux points ont toutefois été discutés à huis clos et devaient revenir à une réunion ultérieure. Ils n’étaient toutefois pas à l’agenda mercredi, ce qui expliquerait pourquoi aucune décision n’a été prise.
Un déficit de 1,7 M$
L’argument qui aurait été évoqué par les commissaires réticents à la construction du Colisée au CSAD est la mauvaise situation financière dans laquelle se trouve la Commission scolaire. Cette dernière accuse un déficit de 1,7 M$, conséquence, selon son président, des compressions imposées par Québec ces dernières années.
Yvon Lemire se prépare d’ailleurs au pire avec le dépôt d’un projet de loi qui pourrait forcer les commissions scolaires à rembourser 100 M$ de taxes scolaires, perçues en trop selon Québec.
«Je ne suis pas très optimiste»
Au Complexe sportif Alphonse-Desjardins, il semble qu’on ne sait plus sur quel pied danser.
«L’objectif pour moi, c’est que ça se réalise, insiste Jean-François Picard, directeur général du CSAD. Mais présentement, je ne suis pas très optimiste.»
Il se dit toutefois compréhensif de la situation financière de la Commission scolaire.
«On est conscient que la réalité a changé. Depuis le début, il y avait des conditions gagnantes pour tout le monde. On essaie de trouver des solutions pour rassurer tout le monde, mais ce n’est pas simple», déplore-t-il.