Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Demander de l'aide avant qu'il ne soit trop tard

durée 15h08
30 octobre 2013
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Matthieu Max-Gessler
TROIS-RIVIÈRES - 

Les problèmes de santé mentale touchent de plus en plus de gens dans la société. S’il existe plus de ressources pour eux et que la problématique est de mieux en mieux connue, les proches qui les accompagnent, eux, sont souvent laissés pour compte.

Les problèmes de santé mentale ont presque toujours fait partie de la vie de Jeanne Charest. Schizophrénie, paranoïa, trouble de personnalité limite et bipolarité: nombre de gens qu’elle aime ont reçu l’un de ces diagnostics.

«J’ai vécu de la fatigue, de l’épuisement professionnel, de l’anxiété et de la dépression. Nous aussi, notre santé vient à être touchée. Mais contrairement à eux, on reste fonctionnels», explique-t-elle.

Exclue de plusieurs milieux de travail

En plus d’affecter sa santé, le fait d’être proche de personnes malades a également privé Jeanne, qui est infirmière, de plusieurs emplois.

«J’ai perdu des emplois et je suis refusée à beaucoup d’endroits à cause de ça. À l’embauche, on nous demande si on a déjà eu des maladies mentales et s’il y en a dans nos familles. Quand on est refusé, ils nous disent que ce n’est pas pour ça, mais on dirait qu’ils nous prennent pour des fous, qu’ils diminuent notre intelligence», dénonce-t-elle.

Même sentiment de rejet lorsque Jeanne accompagnait un proche malade à l’hôpital. Si elle sait désormais se faire entendre, elle a souvent été ignorée.

«Dans les premiers temps, tu arrivais avec un proche malade, tu étais aussi capoté que le malade, mais ils ne s’occupaient pas de toi. Plus tu es anxieux, plus tu as peur et moins ils s’occupent de toi», dénonce-t-elle.

De l’aide à point nommé

À force d’accumuler la misère des autres sur ses épaules, Jeanne a passé près de craquer. Pour une première fois dans sa vie, elle a eu des idées suicidaires.

«Ça m’est arrivé comme ça un matin. J’étais dans une spirale infernale. Je me suis rendue à l’hôpital: c’était ça ou je passais à l’action», raconte-t-elle.

Jeanne Charest est loin d’être la seule d’être dans sa situation. Des personnes au bord de l’épuisement, Ginette Chapdeleine, coordonnatrice de La Lanterne d’espoir, en a vu passer beaucoup.

«De la colère, de l’agressivité, du mépris et des menaces: l’impact sur les autres est tellement grand que ces personnes peuvent s’épuiser jusqu’à en perdre le goût de vivre, confirme-t-elle. Des fois, c’est abracadabrant, tout ce qu’elles peuvent vivre.»

La Lanterne existe depuis plus de 10 ans à Trois-Rivières. L’organisme a pour mission de soutenir les Jeanne de ce monde par des interventions individuelles ou familiales, un centre de documentation, des ateliers, des conférences et des groupes d’entraide. Le but ultime: pouvoir lâcher prise, comme l’a compris Jeanne Charest, qui utilise les services de l’organisme depuis plus de trois ans.

«L’objectif, c’est de se rendre là, parce que c’est comme ça que la personne va se reprendre en main. Mais tu ne peux pas faire du jour au lendemain», prévient-elle.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 12h00

Le volume et la gravité des crimes ont diminué, selon Statistique Canada

Statistique Canada rapporte que le volume et la gravité des crimes déclarés par la police au Canada ont diminué de 4 % l'an dernier, après avoir affiché trois années consécutives d'augmentations. L'agence indique que les crimes sans violence ont eu un effet significatif sur la baisse de l'Indice de gravité de la criminalité (IGC) global en ...

Publié hier à 14h00

Nouvelle méthode pour protéger les cœurs en vue d'une greffe

Une nouvelle technique développée par des chercheurs américains pourrait augmenter le nombre de cœurs disponibles pour une greffe, en plus de contourner certains des obstacles inhérents aux techniques actuelles. La technique développée par les chercheurs de l'université Vanderbilt consiste à irriguer le cœur du donneur avec deux litres d'une ...

Publié hier à 12h00

Plus de 5,2 millions de piscines font l’objet d’un rappel après neuf noyades

Plus de 5,2 millions de piscines hors terre vendues aux États-Unis et au Canada au cours des deux dernières décennies font l’objet d’un rappel à la suite de neuf décès par noyade. Ce rappel concerne une gamme de piscines Bestway, Intex Recreation et Polygroup, vendues par de grands distributeurs depuis 2002. Selon les avis publiés lundi par la ...