Conserver la faune et développer l’écotourisme à l'Île Saint-Quentin

Par Joany Dufresne
Résultant de travaux de recherche sur l’Île Saint-Quentin, une vingtaine de recommandations ont été proposées afin d’assurer la conservation et le développement écotouristique du site naturel. On y retrouve notamment l’abolition d’espaces de stationnement et la promotion du transport en commun.
C’est un partenariat entre la Corporation pour le développement de l’Île Saint-Quentin, le Zoo de Granby, l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Comité de zones d’interventions prioritaires (ZIP) Les Deux Rives qui a permis la tenue de travaux de recherche sur l’Île Saint-Quentin.
Désireux de mieux connaître le milieu naturel du site et d’en assurer la mise en valeur et le développement écotouristique, le regroupement a émis 23 recommandations.
«C’est important, car nous avons la chance de profiter d’un milieu urbain situé à la confluence d’une rivière et du fleuve Saint-Laurent, soit un site exceptionnel au point de vue de la faune et la flore», précise Jean-Pierre Bourassa, professeur associé à l’UQTR et membre du conseil d’administration de la Corporation.
D’où l’intérêt, selon M. Bourassa et ses partenaires, de protéger l’Île, mais aussi de sensibiliser le public.
«Il y a des éléments qu’il faut préserver et mettre en valeur pour le grand public. S’il est bien informé sur la faune et la flore, il protégera son milieu tout en se délectant la nature telle qu’elle est», affirme-t-il.
Moins de stationnement
Diverses actions seront posées dans un avenir rapproché pour préserver les zones naturelles de l’Île Saint-Quentin. Des inventaires des espèces fauniques et florales seront notamment effectués afin de connaître l’état de santé du site.
Par ailleurs, le regroupement souhaite une diminution des espaces réservés au stationnement. Depuis cinq ans, la Corporation pour le développement a procédé à la fermeture de deux espaces prévus à cet effet sur le gazon, ne laissant disponible qu’une seule aire de stationnement aux automobilistes.
«Nous avons ressemé du gazon à ces endroits et nous les rendons disponibles aux automobiles qu’à des occasions précises», stipule le directeur général, Yvan-Noël Guindon.
Pour contrer le manque de stationnement, le regroupement invite la population à utiliser le transport en commun ou s’y rendre en vélo ou à la marche.
«La Ville de Trois-Rivières amène des autobus à l’Île l’été. Tranquillement, elle va développer des méthodes pour que les gens s’y rendent encore plus facilement. L’Île est petite et à un moment donné, il n’y a plus de place pour les automobiles et c’est le gazon qui en souffre», ajoute M. Guindon.
Grâce à ces alternatives, le directeur général ne croit pas que le site connaîtra une baisse de fréquentation.