CouchSurfing: d’un divan à l’autre
Par Joany Dufresne
À Trois-Rivières, près de 500 personnes pratiquent le CouchSurfing. Si ce phénomène peut faire peur, c’est en fait un moyen très sécuritaire et économique de voyager lorsqu’on prend ses précautions.
Le terme CouchSurfing a fait son apparition au début des années 2000, alors que l’Américain Casey Fenton, de passage en Islande, a contacté des étudiants universitaires afin d’être hébergé gratuitement. Devant un nombre impressionnant de réponses positives, il co-fonde avec trois de ses amis l’association CouchSurfing.
Depuis ce jour, des millions de gens à travers le monde voyagent d’un divan à l’autre grâce à la plateforme Internet couchsurfing.org.
À Trois-Rivières, le nombre de participants s’élève aux alentours de 450 personnes. On estime toutefois qu’une trentaine d’entre eux sont actifs sur une base régulière. Certains voyagent, d’autres prêtent leur divan et tous ont la possibilité de participer à des activités de rassemblement.
La sécurité avant tout
Adepte de CouchSurfing depuis plus d’un an, Joannie Hudon adore le concept. «Je n’ai jamais fait de couchsurfing en voyage, mais j’ai accueilli des voyageurs à cinq reprises. Cet été, je vais en Colombie-Britannique et je veux en faire, c’est sûr!», dit-elle.
Si elle aime dépanner les gens, Mme Hudon est aussi très prudente. Avant d’accepter une demande d’hébergement, elle s’assure qu’elle peut avoir confiance en la personne qu’elle reçoit.
«Je vais regarder son profil et ses références, elles peuvent bien nous guider. C’est arrivé que je refuse des gens, car leur profil n’était pas assez complet et que je ne leur faisais pas confiance. Tout dépend des profils. Ça ne m’inquiète pas trop», affirme la jeune femme de 22 ans.
Même chose du côté de Réal Lemay, 54 ans. Préférant recevoir des gens plutôt que de voyager, il n’a pas peur. «Ils ont notre adresse, mais on a aussi la leur. On pourrait donc facilement les repérer si quelque chose se produisait», exprime-t-il.
Ma maison est ta maison
M. Lemay ne croit pas qu’il dormirait sur le divan d’un étranger. «Quand je voyage, mon but n’est pas d’économiser de l’argent», précise-t-il. C’est ce qui a poussé l’enseignant à la retraite à fouiller de nouvelles avenues, ce qui l’a amené à l’échange de maison.
Il y a quelques mois, M. Lemay s’est rendu en Suisse où il a habité la maison d’un étranger qui lui, logeait son condo au centre-ville de Trois-Rivières durant cette période. «Vu que je partais pour une longue durée, ça valait la peine. Ça l’a très bien fonctionné», précise-t-il.
