Cour d’appel : le «terroriste de Maskinongé» Saïd Namouh laisse tomber

Par Louis Cloutier / TVA Nouvelles
Reconnu coupable d'une série d'accusations liées au terrorisme en 2010, Saïd Namouh laisse tomber les procédures d'appel de sa condamnation de prison à perpétuité.
Arrêté en 2007 à Maskinongé, Saïd Namouh a invoqué des raisons personnelles pour expliquer son geste. Il a rempli le formulaire de désistement de la cour d’appel et a avisé son avocat au cours des derniers jours.
Cette décision est des plus étonnantes puisque la cause devait être entendue ce mercredi. Selon son avocat, Me René Duval, son client n’avait rien à perdre dans ce processus.
«Dans ce cas-ci, c’est un peu surprenant étant donné qu’ayant été condamné à perpétuité, il n’avait pas grand-chose à perdre, notamment sur l’appel à l’encontre de la sentence», a-t-il expliqué.
Or, s’il laisse tomber les procédures en cour d’appel, celui qui est surnommé «le terroriste de Maskinongé» compte toutefois poursuivre ses démarches afin de faire casser l’ordre d’extradition vers le Maroc dont il fait l’objet.
L’accusé craint d’être torturé ou exécuté s’il retourne dans son pays d’origine, ce qui pourrait expliquer le fait qu’il ait cessé les procédures en cour d’appel. En effet, sa condamnation à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant dix ans, prononcée en février 2010, lui assure de demeurer détenu au Canada encore quelques années et retarde ainsi son retour au Maroc.
Il avait tenté à deux reprises, devant les autorités canadiennes et devant la cour fédérale, de faire casser cet ordre d’expulsion.
Saïd Namouh a été arrêté dans son appartement de Maskinongé alors qu’il préparait un attentat à l’engin explosif visant l’Autriche, l’Allemagne et l’Afrique du Nord.
Il est présentement incarcéré au centre de détention de Sainte-Anne-des-Plaines.
En cour d’appel, il contestait la sentence ainsi que le verdict, évoquant que les preuves exposées sur l’accusation de complot étaient insuffisantes et non fondées.