Kean libéré sous caution

Par Joany Dufresne
Après avoir passé les derniers jours en prison, Simon Kean sera libéré sous caution. C’est seulement après avoir payé un montant de 12 000 $ qu’il recouvra sa liberté jusqu’à son procès le 5 juin prochain.
Accusé d’introduction par effraction dans un dessein criminel, de voies de fait causant des lésions corporelles et de menaces de mort, le boxeur olympien Simon Kean était détenu par les autorités depuis sa comparution au palais de justice de Trois-Rivières jeudi dernier.
Étant donné que son complice, David Pelletier, était en liberté, le juge affecté au dossier n’a pas cru nécessaire de garder Kean en détention.
Il a mentionné qu’il ne croyait pas que l’accusé ait un mode de vie délinquant et que cet incident semblait être un évènement isolé et irréfléchi avec un faible risque de récidive. Il a stipulé que Kean était une figure publique et que s’il commentait de nouveaux préjudices ou s’il brisait ces conditions de remise en liberté, il serait rapidement repérable.
Avant de rendre sa décision, le juge a pris le temps d’analyser les antécédents judiciaires de Kean, maintes fois arrêté. En raison de peines purgées dans la communauté, le magistrat a jugé que les faits qui lui étaient reprochés n’étaient pas assez graves pour justifier son incarcération jusqu’à son procès.
Le prix à payer
Le boxeur, qui a représenté le Canada aux derniers Olympiques, aura toutefois un prix à payer pour recouvrer sa liberté. Une caution de 12 000 $ est exigée. Sa mère et son entraîneur, Jimmy Boisvert, débourseront chacune une somme de 5000 $ et Kean paiera 2000 $ de sa poche.
Il devra notamment se soumettre à un couvre-feu de 23h à 6h. Il ne peut en aucun cas boire de l’alcool, aller dans un bar et se rendre à St-Eulalie. Il lui est aussi interdit d’entrer en contact ou d’être en compagnie de David Pelletier, Myriam Veilleux et Sonny Doucet.
Malgré ses conditions, Simon Kean et ses proches sont contents de cette décision de la cour. «Simon va pouvoir être en liberté tout au long des procédures. C’est une bonne nouvelle, car les procédures peuvent être longues», a affirmé son avocat, Jean-François Lauzon.