Eau potable à Trois-Rivières: l’eau de l’ouest passe à l’est

Par Joany Dufresne
Dès mai, les habitants de l’est de Trois-Rivières seront, graduellement, alimentés en eau par l’usine de filtration. La réalisation des travaux nécessitera un investissement de 30,8 M$.
La Ville de Trois-Rivières débutera sous peu une phase intensive de travaux pour améliorer la distribution de l’eau potable dans ses secteurs situés à l’est de la rivière Saint-Maurice.
Les travaux, subventionnés entièrement par le gouvernement du Québec, comprendront l’installation de nouvelles conduites ainsi que la construction de deux réservoirs; l’un à la hauteur du pont Duplessis et l’autre, au pont Radisson.
«Avant, l’eau des puits était directement envoyée dans le réseau (d’aqueduc). Aujourd’hui, elle va être traitée dans des bassins par le même procédé que celle de l’ensemble de la ville», explique René Goyette, conseiller municipal du district de la Madeleine.
L’eau de Trois-Rivières ne remplacera pas celle des puits. Elle représentera entre 25 et 30% de l’eau utilisée par les secteurs du Cap-de-la-Madeleine, de St-Louis-de-France et de Ste-Marthe-du-Cap.
«On n’aura pas plus d’eau. On va simplement l’emmagasiner dans des réservoirs pour pouvoir la distribuer avec une flexibilité plus intéressante lorsqu’on en aura besoin», affirme Ghislain Lachance, directeur des travaux publics et du génie.
Changement contesté
Plusieurs citoyens ont manifesté leur mécontentement face à l’obligation de devoir consommer de l’eau de Trois-Rivières. Reconnue comme pure, l’eau de puits n’est cependant pas aussi «saine» que certains le croient. Depuis 1999, elle est chlorée. Avec les travaux, l’eau sera maintenant chloraminée tout comme celle de l’ouest. Ce procédé est plus efficace que le chlore et ne comporte pas d’inconvénients liés au goût et à l’odeur.
«Dans les premiers temps, il risque d’y avoir une petite coloration. C’est l’effet des deux eaux mélangées ensemble. Ça va être désagréable peut-être deux semaines, mais après les gens ne verront pas la différence», ajoute M. Lachance.
Fini les sécheresses
La ville se devait d’apporter des modifications au système d’approvisionnement en eau dans son secteur est d’ici 2016. Dans son plan directeur de l’eau potable effectué en 2009, elle avait prédit de graves problèmes de pénuries d’eau à venir.
«Il y a une année où on était toujours sur les nerfs. On ne savait pas si on allait manquer d’eau», stipule M. Goyette. En 2010, le secteur est de la ville avait connu une sécheresse majeure.
La réflexion du système d’alimentation en eau est une bonne nouvelle pour le Service des incendies de Trois-Rivières. Il avait entrepris, dans les dernières années, divers moyens en cas d’intervention d’urgence.
«Il a fallu mettre en place des protocoles particuliers soit plus de véhicules ou de camions-citernes provenant d’autres secteurs», mentionne Dany Cloutier, directeur du Service des incendies.
D’autres travaux sont prévus d’ici 2015.
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