Son travail sur Being Human récompensé à Toronto

Par Claudia Berthiaume
Erik Gosselin exerce la profession de maquilleur d’effets spéciaux et de prothésiste depuis une vingtaine d’années. Le 3 mars dernier, l’entreprise du Trifluvien d’origine, Lifemaker, s’est distinguée au gala des Prix Écrans canadiens, à Toronto.
Nominé pour une deuxième année consécutive, Erik Gosselin et sa collaboratrice, Émilie Gauthier, sont repartis avec le trophée dans la catégorie « meilleur maquillage » pour leur travail sur la deuxième saison de Being Human.
En 26 ans de carrière, cette série, où un loup-garou, un vampire et un fantôme cohabitent, est le plus gros projet-télé sur lequel le maquilleur a travaillé. Ce concept, déjà très populaire en Angleterre, est arrivé en Amérique il y a quelques années. Depuis le début, Lifemaker travaille sur le plateau de tournage montréalais où l’adaptation est produite.
Une tâche colossale
Déjà, trois saisons ont été tournées et deux autres sont prévues. Le travail d’Erik Gosselin se divise en deux parties: la création des prothèses et le maquillage sur l’humain.
« Ça peut prendre sept mois pour boucler une saison de 13 épisodes d’une heure. Le tournage de deux épisodes dure environ 14 jours », explique M. Gosselin.
Les personnages, tels qu’on les voit à l’écran, sont d’abord imaginés par l’équipe de Lifemaker. « On les invente, dessine, moule et peinture. Ensuite, on ajuste les croquis selon les commentaires des producteurs. Certains sont plus directifs que d’autres », indique le maquilleur.
Plusieurs étapes sont nécessaires pour réaliser la « mutation » des acteurs.
« Pour la transformation d’un personnage, ça peut prendre trois semaines de préparation pour fabriquer les prothèses. La journée du tournage, ça prend six heures, à quatre personnes, pour métamorphoser le loup-garou », détaille Erik Gosselin.
Ce dernier est confiant qu’il fera encore partie des nominés l’an prochain pour le travail qu’il a accompli sur la troisième saison de la série, cette fois avec sa conjointe, la maquilleuse Edwina Voda.