Le rêve d’une vie meilleure

Par Joany Dufresne
Le Canada attire bon nombre de Français, mais c’est au Québec que s’établit la grande majorité d’entre eux. Les centres urbains étant souvent prisés, la Mauricie n’est pourtant pas étrangère à cette immigration. Depuis dix ans, la région connaît un fort essor.
En 2001, on dénombrait un total de 190 Français établis en Mauricie. Une décennie plus tard, ce nombre avait pratiquement triplé.
Si une meilleure qualité de vie est l’une des raisons fréquemment évoquées par les immigrants, le choix de Trois-Rivières et ses environs s’impose. « Le fait d’habiter à Trois-Rivières me permet d’avoir tout à proximité sans avoir à vivre les inconvénients d’une grande ville », explique Geoffrey Jouvin, natif de Bezons.
Si la vie est plus agréable en Nouvelle-France, c’est en partie à cause de ses habitants ajoute le Français d’adoption. Plus avenants et plus sociables, les Québécois créent une proximité avec leur entourage.
« En France, les gens sont moins à l’aise que peuvent l’être les Québécois dans plusieurs situations de la vie courante. Le côté relationnel est beaucoup plus développé ici que dans mon pays. Les Français pensent plus à leur petite personne qu’au bien de la communauté, contrairement aux Québécois », stipule M. Jouvin.
Politique et économie
Pour plusieurs Français, c’est le climat politique et économique stable du Québec et du Canada qui les attire. Aux prises avec la crise économique européenne et un taux élevé de chômage, la France offre peu d’espoir aux travailleurs.
« J’ai regardé l’état politique et économique de mon pays ces dernières années. Je me suis rendu compte, malheureusement, que j’aurais des difficultés plus tard à trouver un emploi ou créer une entreprise qui puisse prospérer, alors qu’ici au Canada, les opportunités d’affaires sont nombreuses », confie Jean-Baptiste Dalier, étudiant à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Les universités en profitent
Si on estime que 150 000 Français vivent au Canada, ceux qui désirent y étudier sont nombreux. Plus de 10 000 étudiants sont d’origine française dans les universités québécoises.
Entre 2000 et 2012, l’UQTR a connu une hausse de 248% du nombre d’admission d’étudiants français. L’an dernier, plus de 515 étudiants étrangers, sur un total de 2477, étaient d’origine française.