« Des changements trop rapides »

Par Guillaume Jacob
Les détails de la crise qui afflige la haute direction de l’UQTR demeurent flous malgré la présentation, lundi, du « diagnostic organisationnel » commandé à la firme Raymond Chabot Grant Thornton.
Plusieurs vice-recteurs ont démissionné au cours de la dernière année, après l’entrée en poste de la rectrice Nadia Ghazzali.
Pour faire la lumière sur la situation, le conseil d’administration de l’établissement avait demandé, le 15 novembre, à la firme Raymond Chabot Grant Thornton d’analyser le « climat organisationnel ».
La présidente Michèle Laroche et la rectrice Nadia Ghazzali ont rencontré la presse mardi pour faire le point sur cet exercice.
En résumé, la crise serait due à des changements organisationnels mal accueillis, des raisons de départ mal interprétées et des chocs de vision.
« Le départ de certains cadres a été interprété de diverses façons au sein de l’organisation », a souligné la présidente.
La crise étudiante aurait aussi bousculé l’implantation des changements apportés par la nouvelle rectrice. « Ça a créé des tensions entre les équipes de direction », a souligné Mme Laroche.
« Une des situations qui ont contribué au malaise a été le cheminement du plan de reconfiguration, perçu par certains comme trop rapide et pas assez documenté, et non son fondement. »
« Il aurait fallu communiquer davantage, a reconnu la rectrice, Nadia Ghazzali. C’est quelque chose sur lequel nous allons travailler. »
D’ailleurs, le conseil d’administration a demandé à la rectrice un plan d’action pour ramener l’harmonie au sein de l’organisation.
« C’est sûr que mon arrivée a déclenché quelque chose, a ajouté Mme Ghazzali, mais les problèmes étaient latents depuis 2011.»
Quant aux plaintes pour harcèlement qu’auraient formulées plusieurs démissionnaires, la présidente comme la rectrice n’ont pas voulu faire de commentaires, comme il n’était pas du mandat de la firme d’en tenir compte.
« Il est temps de tourner la page et de regarder vers l’avant », a déclaré la rectrice. Le processus d’embauche pour remplacer les vice-recteurs qui ont claqué la porte est en cours.