Une pétition pour la démission de Saint-Amand

Par Nicolas Ducharme
À la suite des révélations comme quoi la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 avait été suspendue lors du règne du gouvernement libéral, une pétition en ligne demande la démission de la députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand.
La principale intéressée ne croit pas que cette pétition ne soit justifiée. «Je suis élue. Je fais mon travail et je vais continuer de faire mon travail», a-t-elle confié.
Selon « Le Devoir », Hydro-Québec aurait avisé Énergie atomique du Canada Limitée de suspendre les travaux de réfection en mai 2012.
Pourtant, les libéraux, St-Amand en tête, s’étaient transformés en ardents défenseurs de la réfection de la centrale lors des dernières élections.
Sur le web, le créateur de la pétition, Éric S. Fortin, reproche à la députée d’avoir « tenté de confondre les électeurs de Trois-Rivières pendant la dernière campagne électorale à propos d'un dossier majeur dans sa communauté. »
La députée de Trois-Rivières a répondu au reportage du quotidien montréalais, mardi, par l’entremise de sa page Facebook.
« Le gouvernement n’a pris aucune décision avant ou pendant les élections puisqu’il n’y avait pas encore de rapport par Hydro-Québec. À vrai dire, le rapport d’Hydro-Québec a été déposé le 2 octobre 2012, soit près d’un mois après les élections du 4 septembre. »
L’auteur de la pétition réprouve aussi le comportement de St-Amand lors de la commission parlementaire, elle qui avait tenu un langage injurieux à l’endroit de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.
Après 48 heures en ligne, la pétition avait recueilli la signature de 154 personnes.
Pas question de démissionner
Danielle Saint-Amand semble accorder peu d’importance à cette pétition. Elle n’a pas l’intention de quitter son poste.
« Je suis élue et je fais mon travail. Je n’avais pas entendu parler de la pétition. Je vais continuer de faire mon travail et je me suis déjà excusé sur le sujet [NDLR: les propos envers la ministre Ouellet]. »
La députée a ajouté qu’elle a elle-même décidé de se retirer du comité de la commission parlementaire sur Gentilly-2 et qu’elle était passée à autre chose.