Hydro-Québec: Des vestiges de 1920 enfouis dans le sol

Par Joany Dufresne
Des vestiges vieux de 1920 ont été retrouvés sur les terrains d’Hydro-Québec du boulevard des Forges. Remontant à l’époque de la Shawinigan Water & Power, les anciens éléments électriques ont été déterrés les mois derniers.
Plus de 800 pièces datant du début du siècle étaient enfouies dans le sol du Centre des services automatisme et communication d’Hydro-Québec situé au 6215, boul. des Forges.
Au total, 837 condensateurs, 12 traversées et 15 bases de bétons ont été répertoriés.
« Les matériaux ont vraisemblablement été enfouis par la Shawinigan Water & Power », explique Lucie Roy d’Hydro-Québec.
Acquis en 1920 par l’ancienne compagnie privée, les terrains étaient notamment utilisés comme site de transformation et de remblayage. Avec la nationalisation de l’électricité en 1963, Hydro-Québec a automatiquement hérité des terrains dans l’état qu’ils étaient.
Un accident bénéfique
C’est suite à un incident lors de l’entreposage d’un équipement électrique en 1999 qu’Hydro-Québec a pris connaissance des objets enfuis.
« Nous avions installé un puits d’observation pour voir l’étendue des dégâts dans le sol et nous avons vu un équipement enfui », ajoute Mme Roy.
Grâce à des expertises et des analyses pointues, la société d’État a été en mesure de répertorier les 864 pièces enfouies et de déterminer le degré de contamination des sols.
Des hydrocarbures pétroliers C10 et C50 ainsi que des BPC (produits chimiques industriels) ont été relevés. Les résultats des tests démontraient cependant le respect des critères du ministère du Développement durable, Environnement, Faune et Parcs. Les nappes phréatiques n’avaient pas été atteintes.
Le plan et la décontamination
Hydro-Québec, qui se considère très proactif en matière d’environnement, a développé il y a quelques années un plan annuel de gestion des terrains contaminés. Dans le cadre de ce plan, la société d’État a procédé en décembre 2012 et janvier 2013 à l’excavation des éléments électriques enfuis et à la décontamination au 6215, boul. des Forges. Lucie Roy rapporte qu’Hydro-Québec a géré avec diligence ces vestiges du passé.
Les opérations des derniers mois n’étaient pas les premières effectuées sur ses terrains. En 1999 et 2002, des sections du poste électrique du 5900, boul. des Chenaux (voisin du 6215) avaient été démantelées. Hydro-Québec avait alors enclenché le processus de réhabilitation des sols.