La région T-Rès abordable

Par Nicolas Ducharme
On savait déjà que le marché de l’immobilier de Trois-Rivières était parmi les moins chères au Québec. On apprend maintenant qu’il est parmi les plus abordables au monde.
La plus récente étude de la firme américaine Demographia, la neuvième en son genre, confirme la place de Trois-Rivières au Canada, devancée seulement par trois villes du Nouveau-Brunswick, Fredericton, Moncton, Saint-Jean, ainsi que Windsor en Ontario. Elle nous apprend aussi que la Cité de Laviolette apparaît au 73e rang mondial parmi les 337 marchés analysés à travers sept pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.
Pour effectuer son calcul, Demographia analyse le prix médian des maisons d’un marché immobilier et les revenus brut médian des ménages. L’achat d’une propriété y est abordable lorsque le prix médian d’une habitation est moins du tiers du revenu brut médian.
Ainsi, Trois-Rivières se retrouve en compagnie de Thunder Bay, Buffalo et Las Vegas avec une cote de 2,8. Elle devance Ville Saguenay, qui apparaît au 85e rang, Montréal, au 263e rang, Toronto, au 296e échelon, et Vancouver, avant-dernière du classement en 336e position.
Pas surprenant
Ces résultats ne surprennent guère Lise Girardeau, directrice général de la Chambre immobilière de la Mauricie. Elle est d’avis que ce contexte favorise grandement l’arrivée de jeunes couples à Trois-Rivières, ainsi que le retour des anciens Trifluviens qui se sont expatriés à l’extérieur de la Mauricie.
« La région est bien positionnée. Les propriétés sont à prix abordables, la qualité de vie est bonne. L’emploi va mieux qu’il y a 15 ans. La Mauricie n’est plus en mauvaise posture. »
Peu de changements à prévoir
La situation de marché immobilier de Trois-Rivières ne devrait pas changer dans les prochaines années, croit Marie-Hélène Denis, analyste à la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
« Bon an, mal an, Trois-Rivières arrive bonne dernière dans le prix des propriétés au Québec. En 2012, le prix moyen d’une habitation était de 156 000 $. Je ne vois pas comment ça pourrait augmenter de sitôt. Il faudrait une baisse des revenus importante ou que le prix des maisons devienne inabordable. Ce n’est pas à prévoir. »
Le nombre élevé d’habitations en vente dans la région contribue à cette stabilité qu’on retrouve en Mauricie, la région n’ayant connu qu’une hausse de 1 % du prix des maisons en 2012.
« Le marché a ralenti un peu et Trois-Rivières ne fait pas exception, souligne-t-elle. Depuis 2010, la hausse des prix est moins importante. L’offre est plus grande et il y a plus de choix pour les acheteurs, qui se retrouvent sur un pied d’égalité avec les vendeurs. »