Le fruit est-il mûr ?

Par Guillaume Jacob
Plus de quatre Trifluviens sur cinq croient qu’un marché public est nécessaire à Trois-Rivières. C’est ce que révèle une étude de marché commandée par la Société de développement commercial de Trois-Rivières (SDC).
S’il y avait un marché public au centre-ville de Trois-Rivières, plus de la moitié des personnes interrogées affirment qu’elles le fréquenteraient de deux à quatre fois par mois, rapporte aussi cette étude.
L’intérêt est encore plus grand du côté des travailleurs du centre-ville. Presque la totalité (96,1%) de ceux interrogés dans le cadre de cette étude ont dit être intéressés par le projet de marché public.
Environ 8 500 personnes travaillent au centre-ville. Il s’agit là du noyau de la clientèle sur laquelle la SDC fonde ses espoirs. « Ces travailleurs ont déjà l’habitude de faire de petites emplettes durant la pause du dîner ou avant de repartir pour la maison », observe la directrice générale de la SDC, Catherine Raymond. « Il y a beaucoup d’emplois de qualité au centre-ville, ajoute-t-elle. Cette clientèle est relativement aisée et accepte de payer un peu plus cher pour des produits de qualité. »
Le regroupement de commerçants du centre-ville rêve d’un marché public depuis la fin des années 1990. Maintenant, l’heure est à l’action, insiste Catherine Raymond. En mars, la SDC présentera les résultats de cette étude de marché à l’ensemble de ses quelque 450 membres. Ceux-ci pourront ensuite se prononcer sur le type de projet qu’ils soutiennent.
Déjà, l’idée d’un bâtiment à plusieurs étages situé près de l’entrée du centre-ville, aux « Cinq coins », a été évoquée. Les alentours des rues Saint-Roch et Saint-Georges seraient le lieu idéal, croit Mme Raymond. « D’autant plus qu’un marché public pourrait contribuer à revitaliser un nouveau secteur du centre-ville. »
Producteurs
En plus d’une clientèle, un éventuel marché public devra compter sur des producteurs intéressés à y louer des étals de fruits et légumes l’été et des kiosques d’autres produits alimentaires l’hiver. La SDC a approché 46 producteurs l’automne dernier. La moitié se sont dit intéressés par le projet, tout dépendant du scénario adopté. « Nous avons aussi reçu des appels », indique Catherine Raymond.
L’étude de marché a été réalisée par la firme Takto marketing entre le 25 septembre et le 4 octobre 2012.