Bonne année pour le marché de la revente en 2012

Par Guillaume Jacob
Le marché immobilier de la revente a connu un regain de vigueur en 2012 dans la région. La Mauricie est une des rares régions au Québec où le nombre de transactions a crû l’an dernier.
Parmi les 12 régions membres de la Fédération des chambres immobilières du Québec, seulement trois ont évité une décroissance du nombre de ventes de propriétés l’an dernier : la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, toutes deux avec des hausses de 3%, et Québec, qui reste au beau fixe (0%).
« Quoique timide, il s’agit d’une hausse assez marquée comparativement aux années passées », indique la directrice générale de la Chambre immobilière de la Mauricie, Lise Girardeau. Il est à noter que ces données comprennent seulement les ventes conclues par l’intermédiaire d’un courtier immobilier.
En Mauricie, la majeure partie des ventes a été complétée en début d’année 2012, souligne Mme Girardeau. « Le premier trimestre a été très bon, mais à partir de juillet, le resserrement des règles d’emprunt hypothécaire par le gouvernement canadien a plombé les ventes. » Ce facteur pourrait d’ailleurs expliquer en partie la mauvaise année qu’a connue le marché de la revente à l’échelle du Québec.
Or, la Mauricie demeure la région où les prix sont les plus abordables au Québec, rapporte Mme Girardeau. « Cela fait en sorte qu’on est moins affecté par les fluctuations du marché. Les grands centres ont toujours été plus sensibles. »
En 2012, le pris de vente moyen d’une maison unifamiliale se situait à 135 500 $ dans la région, en hausse de 2% par rapport à 2011.
Trois-Rivières comme locomotive
Le marché de la revente a été particulièrement actif dans le grand Trois-Rivières en 2012, avec une hausse de 3,7 % des ventes par rapport à 2011. La Capitale régionale influence donc beaucoup les données à l’échelle de la Mauricie. « Ce sont les secteurs de Trois-Rivières et Trois-Rivières-Ouest qui ont connu les volumes de vente les plus importants », précise Lise Girardeau.
Le délai moyen de vente d’une propriété dans la région est d’environ trois mois, observe aussi la directrice générale. Un délai « plus normal », souligne-t-elle, que lorsque la frénésie s’était emparée du marché vers le milieu de la dernière décennie. « Les acheteurs sont moins bousculés par le marché. »
Quant à 2013, Mme Girardeau s’abstient d’émettre tout pronostic. À ce titre, la Chambre immobilière de la Mauricie organisera un déjeuner-conférence où des experts feront part de leurs prévisions. « Le fait que les taux d’intérêt demeurent bas constitue un incitatif à l’achat », reconnaît-elle.