De la pyrrhotite au Complexe sportif Alphonse-Desjardins ?

Par Nicolas Ducharme
Le fléau de la pyrrhotite pourrait bien avoir fait une nouvelle victime dans la région, et pas la moindre. Les dirigeants du Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD) ont demandé à une firme d’effectuer des tests afin de s’assurer que le site n’a pas été touché.
Plus d’une cinquantaine de carottes ont été forées à divers endroits du complexe à fin d'analyse. Selon ce qu’il a été permis d’apprendre, une zone pourrait être davantage problématique que les autres, l’endroit ayant été construit en différentes phases.
« Il n’y a pas vraiment de signe qui nous laisse croire qu’il y en a. Nous faisons le tout par souci de prévention. Nos surfaces sont très grandes et il y a des imperfections. On ne savait si c’était à cause de ça (la pyrrhotite). Il n’y a toutefois pas de signe majeur », explique le directeur général de l’endroit, Jean-François Picard.
« Le complexe a été construit à l’époque ou la problématique a fait son apparition. Il fallait faire les tests et on attend les résultats du laboratoire », ajoute-t-il.
Ce dernier révèle tout de même que l’allure du bâtiment s’est quelque peu modifiée dans les dernières années.
« Il y a des choses qui ont changé de place depuis 2003, mais nous avons vécu la même expérience dans tous les pavillons qui ont été construits. On ne sait pas si c’est à cause de la pyrrhotite et c’est pourquoi nous faisons ces tests. »
Ces examens devraient être complétés d’ici deux à trois semaines. On espère être en mesure d’isoler le problème. Si le pire devait se produire, des procédures judiciaires seraient alors entamées.
« Si jamais ça se confirmait, on connaît le processus à suivre. Nous ferions les choses appropriées pour que ça se règle », précise Picard.
La Commission scolaire Chemin-du-Roy, qui est aussi propriétaire du lieu, a préféré ne pas commenter le dossier. De son côté, le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, a poussé un soupir de désespoir lorsqu’il a été mis au parfum de la nouvelle.
« Nous espérons que ce ne soit pas concluant. Mais nos chances sont moins bonnes que bonnes, quand on constate tous les gens qui ont eu des problèmes avec le béton qui a été coulé en Mauricie dans les dernières années. »
Le nouveau colisée affecté ?
La découverte de pyrrhotite pourrait-elle compromettre la construction du nouveau colisée de 5000 sièges qui sera annexé au CSAD ? M. Lévesque est d’avis que non.
« Je ne pense pas que ça va affecter la construction du nouvel amphithéâtre. Mais s’il y a de la pyrrhotite dans le CSAD, tout dépendant du niveau de contamination, il y aura de grosses conséquences. Ce n’est pas une petite structure. Nous ne pourrons pas reconstruire à côté et démolir par la suite. On va se croiser les doigts et espérer que nous ne sommes pas touchés. »
Si le pire devait se confirmer, le CSAD ne serait pas le premier immeuble de services de Trois-Rivières à être touché. La semaine dernière, on apprenait que le quartier général de la Coopérative ambulancière de la Mauricie était affligé par cette calamité.