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Indignation face aux coupes dans les universités

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6 décembre 2012
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Par Nicolas Ducharme
TROIS-RIVIÈRES - 

La demande du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, voulant que les universités québécoises coupent 5,2 % de leur budget, fait réagir à l’UQTR. Syndicats et étudiants se sont vivement opposés à cette demande alors que la direction de l’institution se prépare à réagir.

Selon la mesure du gouvernement Marois, les universités devront réduire leurs dépenses de 140 millions $ d'ici le 1er avril 2013. Déjà, plusieurs recteurs sont montés aux barricades à la suite de cette nouvelle, qui devrait être confirmée en fin d’après-midi, jeudi.

À Trois-Rivières, le président du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQTR, Pierre Baillargeon, peine à concevoir comment l’institution pourrait parvenir à réduire son budget d’une telle somme.

« C’est 25 % du budget qui serait compressé. Ils ne peuvent pas couper dans 72 % du budget de 143 millions $ parce que ça représente des contrats de travail qui sont déjà existants. Bien entendu, ils sont obligés de respecter ces ententes. Il reste la possibilité de couper dans 28 % du budget, et ce, en quatre mois », a-t-il laissé savoir à TVA Nouvelles.

Selon le président, l’UQTR pourrait donc être forcée d’amputer certains postes qui ont été récemment créés, ou encore mettre sur la glace le projet de nouveau campus à Drummondville. Il émet même l’hypothèse qu’il faudrait peut-être réduire le chauffage dans l’université.

M. Baillargeon doute maintenant de l’utilité du Sommet sur l'enseignement universitaire, prévu pour février 2013.

« Ils ont mis la charrue devant les bœufs. Ils ont dit qu’ils allaient consulter les gens. Nous sommes supposés avoir une rencontre sous peu qui portera sur les finances des universités et il y aura le Sommet en février. Ils ont déjà décidé des conclusions de ces rencontres. Ça n’a pas de bon sens. »

Les étudiants en rogne

Il n’y a pas que les professeurs qui en ont contre la nouvelle mesure du gouvernement Marois. L’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) se montre en défaveur.

« Nous trouvons cette décision déplorable. Le Sommet n’a pas encore eu lieu. Il n’y a pas eu de discussions avant que la décision soit prise. On se demande à quoi ce Sommet va servir », remarque la présidente, Carol-Ann Rouillard.

On craint chez l’AGE UQTR que la qualité de l’enseignement soit affectée à la suite de ces compressions. On espère aussi que la facture des étudiants n’augmentera pas afin de compenser pour cette diminution de budget de 5,2 %. Le Parti québécois s’est positionné en faveur de l’indexation des frais de scolarité.

Une rencontre préparatoire en vue du Sommet sur l'éducation supérieure aura lieu les 13 et 14 décembre à l’UQTR. Puisqu’elle est indépendante, l’AGE UQTR pourra s’y présenter, mais ne pourra pas y proposer ses idées.

La rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali, devrait réagir en fin d’après-midi à la suite de la confirmation de cette mesure par le ministre Duchesne.

 

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