Le Sommet sur l'enseignement supérieur démystifié

Par L'Écho et Régys Caron
Le réseau des Universités du Québec, dont fait partie l’UQTR, vient de mettre en ligne un site internet dédié au Sommet sur l'enseignement supérieur.
Ce site, que l'on peut consulter au http://sommet.uquebec.ca/, donne accès à du contenu en lien avec l'événement. S’y retrouveront, entre autres, des informations relatives à la qualité de l'enseignement supérieur, thème de la première de quatre rencontres préparatoires au Sommet, qui s’est tenu jeudi et se poursuit vendredi, à Québec. Les autres thèmes qui seront approfondis lors de ces rencontres sont : l’accessibilité et la participation aux études supérieures, la gouvernance et le financement des universités et la contribution des établissements et de la recherche au développement de l’ensemble du Québec.
Aujourd'hui, ce sont 92 000 étudiants qui fréquentent les 750 programmes offerts par les 10 établissements du réseau: l'Université du Québec à Montréal, l'Université du Québec à Trois-Rivières, l'Université du Québec à Chicoutimi, l'Université du Québec à Rimouski, l'Université du Québec en Outaouais, l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l'Institut national de la recherche scientifique, l'École nationale d'administration publique, l'École de technologie supérieure et la Télé-université.
Dialogue pour éviter le chaos
«Les Québécois souhaitent que nous nous entendions. Ils ne veulent pas subir de nouveau l’instabilité et le chaos.»
C’est avec cet avertissement que le ministre de l’Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a lancé jeudi la première de quatre séances de consultations publiques devant mener à la tenue du Sommet sur l’enseignement supérieur promis par le gouvernement Marois pour février 2013.
Cette rencontre réunit depuis jeudi soir, à l’Université Laval, environ 150 personnes provenant des associations étudiantes, des syndicats d’enseignants, des recteurs et des députés sous le thème de la qualité de l’enseignement supérieur.
L’exercice entrepris jeudi et qui se poursuit vendredi découle de la crise sociale qui a secoué le Québec entre février et juillet.
Éperonnées par l’augmentation de 80 % des droits de scolarité sur sept ans, décrétée par le gouvernement Charest, les fédérations étudiantes sont descendues massivement dans la rue, entraînant avec elles des dizaines de milliers de citoyens.
Désordre social
Pierre Duchesne ne s’est pas privé de blâmer le gouvernement Charest d’avoir provoqué la crise.
«L’absence de dialogue avec le gouvernement allait donner au mouvement de grève une ampleur inégalée et pousser le Québec dans une crise sociale et politique, a dit le ministre. Notre jeunesse, que certains croyaient blasée et apolitique, a pris la parole et amené une partie importante de la population à en faire autant […] Le printemps fut pour les uns un grand moment d’éveil, mais déclencha chez les autres une inquiétude face à ce qui était perçu comme un désordre social.
«Mobilisez-vous, mais d’une autre façon, a dit le ministre Pierre Duchesne aux étudiants. Il est temps de se parler et de travailler ensemble […] Il faut que tous acceptent de faire des compromis, sans compromission.»
La discussion sur la qualité d’enseignement fut lancée par quatre conférenciers, à commencer par le président du Conseil supérieur de l’éducation, Claude Lessard. «Les formations offertes dans les universités du Québec sont en général de qualité, il n’y a pas péril en la demeure», a dit M. Lessard.
«Toutes les universités n’ont pas à être des Harvard et les professeurs n’ont pas tous à être des prix Nobel», pour offrir un enseignement de qualité, a dit M. Lessard, avant de préciser que l’amélioration demeurait souhaitable.