Chemin de croix vers une commission parlementaire
Par Claudia Berthiaume
Les présidents des Chambres de commerce riveraines, Jean-Denis Girard et Patrick Charlebois, persistent et signent, il faut tenir une commission parlementaire concernant le dossier de Gentilly-2. Ils ont rencontré les médias lundi pour donner quelques précisions quant à leur demande.
MM. Girard et Charlebois ont d’abord tenu à remercier les députés Danielle St-Amant et Donald Martel, grâce à qui ils ont pu rencontrer la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, à Québec la semaine dernière.
« Nous avons vu une ouverture de la part de la ministre Ouellet à discuter du rapport d’Hydro-Québec et des 4,3 millions $. Nous avons des réserves sur le rapport et nous voulons pouvoir poser des questions », a expliqué Jean-Denis Girard.
La prochaine étape consiste à obtenir un consensus au niveau du libellé de la demande d’une commission parlementaire. Les deux présidents ont lancé un appel aux partis politiques afin qu’ils s’entendent le plus rapidement possible.
« Ce qu’on veut, c’est pouvoir avoir accès aux chiffres et les confronter avec les données qu’on a. C’est possible qu’il existe des chiffres qui justifient hors de tout doute le déclassement de Gentilly-2, mais on ne les a pas », a renchéri le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur du Québec.
Selon les experts consultés par les deux Chambres de commerce, les chiffres avancés (4,3M $) seraient plausibles, dans le pire des scénarios. MM. Girard et Charlebois croient cependant toujours à la rentabilité de Gentilly-2. « Même à ce prix-là, ce serait rentable, si on compare la centrale nucléaire avec l’éolien, par exemple », a soutenu Jean-Denis Girard.
« On veut aussi parler du fonds de diversification en commission parlementaire. On veut savoir comment le gouvernement est arrivé au chiffre de 200 millions $ », a continué Patrick Charlebois. Les deux hommes ont toutefois exprimé le désir de ne pas faire une bataille de chiffres dans les médias.
« On veut calmer le jeu avec notre intervention pour s’assurer d’avoir cette fameuse commission et débattre de la question de façon rationnelle », a ajouté M. Charlebois.
Ce que le groupe est prêt à laisser tomber, par contre, c’est le fait de tenir la commission parlementaire en région, selon Danielle St-Amand.
D’ici à ce que les partis politiques s’entendent, les deux présidents des Chambres de commerce souhaitent qu’aucun geste irréversible ne soit posé quant au déclassement de la centrale nucléaire, au cas où de nouvelles élections provinciales changeraient la donne.
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