Y aura-t-il une commission parlementaire ?
Par Marie-Pier Cloutier / TVA Nouvelles
La rencontre de mardi entre la mairesse de Bécancour, Gaétane Désilets, et Pauline Marois devait permettre de faire la lumière sur plusieurs questions. Or, on sent toujours beaucoup d'ambiguïté, mais aussi de la déception dans le camp des intervenants régionaux.
Est-ce que le gouvernement Marois a réellement l'intention d'aller de l'avant avec une commission parlementaire sur la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 ? Pour mettre fin à l'ambiguïté, Québec précise sa position. Le gouvernement est toujours ouvert à une commission parlementaire, mais pas à n'importe quelles conditions.
À deux mois de l'arrêt des opérations à la centrale, est-il trop tard pour une telle commission ? « Non, il n’est pas trop tard », avance le maire de Trois-Rivières Yves Lévesque.
Le député de Johnson et ministre responsable de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Yves-François Blanchet est cependant catégorique : « Si c'est pour nous faire changer d'idée, oubliez ça ! »
M. Blanchet n'a pas l'intention de suggérer la mise en place d’une commission parlementaire. Selon lui, c'est aux représentants de la Mauricie de le faire.
C'est justement ce que les représentants de la Mauricie réclament depuis un mois. Loin de se décourager, les élus locaux s'apprêtent maintenant à rencontrer un géant indépendant dans la production d'électricité : Bruce Power. L'entreprise possède déjà une douzaine de centrales nucléaires en Ontario.
Est-ce que le géant du nucléaire pourrait avoir les mêmes intérêts que SNC-Lavalin? Pas impossible. Le maire de Trois-Rivières va rencontrer la direction à Toronto la semaine prochaine. Des membres du comité d'action stratégique doivent aussi y participer.
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